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Numéro 122
la maison écologique

N°122 Avril-Mai 2021 : Soyons chaux

Dossier : Soyons chaux ! Avis d’expert·es : Avec ou sans séparation, le match aux toilettes sèches Alternatives : Autoconstruire sa tiny house en atelier partagé Enquêtes : Empruntez sans passer par la case banquier  Cahiers pratiques : Une terrasse bois en arc de cercle / Marmite norvégienne, la cuisine low-tech ... 

 

Edito

Pendant que d'éminents scientifiques font voyager dans l'espace à plus de 54,6 millions de kilomètres un joyau de technologie persévérant à la recherche de signes de vie sur Mars, d'autres s'acharnent ici-bas à utiliser les écomatériaux pour limiter la pollution de notre belle planète bleue qui commence sérieusement à voir rouge. Mais la tension sur le marché des biosourcés commence à poindre... Les délais de livraison pour les isolants en fibre de bois (les plus vendus) approchent 11 semaines ! Deux de nos lecteurs ont même reçu des panneaux abîmés tant les fabricants ne savent plus où donner de la tête. Mais, promis, ils sont en train d'investir pour augmenter leurs moyens de production. Entre 2019 et 2021, Steico nous dit investir 25 M€ pour plus que doubler ses capacités de production. Isonat (groupe Saint-Gobain) communique aussi sur un doublement de ses capacités d'ici 2023.

Si l'on ne peut que se réjouir que le contexte réglementaire (label E+C-, RE 2020) et sociétal (prise de conscience environnementale, quête du confort d'été...) pousse enfin vers l'utilisation de matériaux plus vertueux, il va falloir que toutes les filières de production, mais aussi de formation des artisans trouvent les moyens humains et financiers pour répondre à ce marché qui commence à sortir de sa niche.

De notre côté, si la preuve de la pertinence des écomatériaux n'est plus vraiment à faire, nous devons redoubler de vigilance et de pédagogie. Les écomatériaux oui, mais pas n'importe lesquels et pas n'importe comment... 

Le sujet est vaste et passionnant, comme celui des astrobiologistes qui cultivent d'ores et déjà des cyanobactéries (celles-là même à l'origine du système vivant sur Terre) dans des conditions marsiennes en vue de leur développement futur sur place. Ou celui des « agriculteurs » de l'espace qui cultivent dans des conditions extrêmes des espèces pour les adapter plus rapidement aux conditions de plus en plus marsiennes sur Terre ! High tech versus low tech, le débat de société semble se resserer autour de cette grande et vaste question.