Enquête santé : Perturbateurs endocriniens, la chasse est ouverte dans nos logis
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Publié le 16 mars 2021
Les dangers des perturbateurs endocriniens sont multiples et, pourtant, ces minuscules particules sont omniprésentes dans nos intérieurs.
Suivez notre enquête pour limiter leur présence dans vos logis. Issus de la pétrochimie, les perturbateurs endocriniens ont des caractéristiques séduisantes. 1 ls rendent le plastique souple, repoussent les flammes et font, entre autres, durer les parfums plus longtemps. Résultat: on les retrouve dans mille et un objets de la vie quotidienne (moquettes, peintures, matelas, rideaux de douche, téléphones portables ... ); mais aussi dans de nombreux pesticides, donc dans nos assiettes. Le problème est qu'ils sont capables de mimer l'action de nos hormones et peuvent provoquer des cancers et des dysfonctionnements du système nerveux. Des soupçons pèsent concernant l'apparition des troubles de déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) ou de la maladie de Parkinson, par exemple. Autres dommages que peuvent engendrer les perturbateurs endocriniens: problèmes de reproduction, obésité, diabète ... « Ces substances n'obéissent pas aux courbes de toxicité classiques, précise le D' Jean Lefèvre, membre de l'association Santé environnement France (Asef). Leurs effets peuvent être supérieurs à faible dose qu'à forte dose. Et des fenêtres d'exposition font que les conséquences sont plus ou moins importantes. La vie fœtale et la toute petite enfance jusqu'à trois ans) sont particulièrement sensibles. » Un autre rendez-vous important a lieu à l'adolescence, moment de forte activité hormonale. Les effets des perturbateurs endocriniens sont souvent différés : un enfant peut naître en bonne santé, mais déclarer un cancer des années plus tard. Il peut aussi y avoir des effets transgénérationnels.
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