Nouveaux habitats : Plus qu’une tiny, la mini-maison déplaçable 6/7

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Par Enora Soriano Keriven

Publié le 24 juillet 2025

4 minutes de lecture


Pauline Serrus vit dans un micro-habitat déplaçable. Une manière de rester mobile tout en s’accordant avec le paysage local et légal.

L’habitat léger de 35 m2 de Pauline Serrus est bien ancré dans le paysage du village breton du Hinglé (22) : une forme de longère bretonne, un toit gris, des fenêtres plus hautes que larges... Et ce n’est pas par hasard. Cette maison en bois, isolée en bottes de paille de 22 cm et montée sur pieux en métal, a décroché un permis de construire à la condition de suivre les recommandations esthétiques du Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE) sur lesquelles s’aligne la commune. Une particularité la singularise cependant. Au milieu de la maison, entre la pièce de vie principale (comprenant salon, cuisine et coin nuit) et la salle de bains, Pauline a inséré une verrière en polycarbonate ondulé de 12,5 m2.

Cette pièce est non chauffée mais l’isolation des deux modules accolés est suffisante pour les protéger, notamment de la chaleur en été. L’hiver en revanche, lors des journées fortement ensoleillées, Pauline peut ouvrir sa porte fermière pour faire entrer la chaleur de la serre et ne pas avoir à allumer le poêle. Espace transitoire entre intérieur et extérieur, la serre laisse aussi passer l’air et les insectes grâce aux ondulations du matériau.

Une maison seconde peau

Après avoir vécu en tiny house, caravane et maison démontable avec des degrés d’autonomie plus ou moins élevés, la jeune femme de 28 ans a voulu construire une maison lui convenant parfaitement, comme elle aurait choisi « une seconde peau ». Forte de son expérience, elle y intègre la serre pour des usages pratiques. « J’ai souvent été envahie par les manteaux pluvieux, les chaussures boueuses. Mon linge séchait dans la maison et prenait trop de place, dégageait beaucoup d’humidité. Je manquais d’un endroit pour inviter sans faire entrer directement dans mon intimité et d‘espace pour stocker le bois », explique-t-elle. Ces m2 peu chers répondent à toutes ces problématiques.

Bien qu’exposée dans cet espace entièrement transparent, Pauline s’y sent en sécurité. « Je crois que c’est parce que je suis dans une maison qui me ressemble tellement. Ça ne laisse pas l’espace à la crainte. » Avec ses murs et son toit de zinc épais, elle dégage « la solidité d’une maison classique et non pas la sensation d’être dans une cabane ».

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