Nouveaux habitats : Maison en A en Alpes et en Autonomie 2/7
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Par Enora Soriano Keriven
Publié le 24 juillet 2025
Hautes-Alpes
Claire Blumenfeld a conçu et construit elle-même son micro-habitat tout en toiture en l’isolant avec 300 bottes de paille. Une réussite technique doublée d’une approche low-tech.
Entre les antennes du mont Colombis et les Demoiselles coiffées de Théus (05), une autre pointe a trouvé place à flanc de montagne dans les Hautes-Alpes. Il s’agit de la Cas’A, une petite maison en A de 20 m2 que Claire Blumenfeld, 36 ans, écoconstructrice en habitats réversibles depuis 2021, a conçue et autoconstruite en 2022. Imaginée pour s’y installer seule, elle y vit pourtant sobrement et confortablement avec son compagnon Alessio (41 ans), constructeur spécialisé en techniques médiévales, rencontré pendant le chantier.
L’appel de la légèreté
« Passé la trentaine et les expériences de vie semi-nomade, j’ai eu envie d’avoir un chez-moi plus fixe. J’avais peu de moyens, pas d’accès au foncier et peur du caractère définitif de s’ancrer quelque part », se souvient Claire. Son choix se porte alors sur un habitat léger pour répondre à ses valeurs écologiques ; petit et autoconstruit pour coller à son budget de 35 000 €TTC ; démontable au cas où l’envie lui viendrait de déménager et « en A » pour sa simplicité de conception. Cette forme a aussi eu sa préférence car typique des environnements montagneux à travers le monde.
Le terrain où Claire est installée appartient à ses amis paysans herboristes Pauline et Jean-Pascal. « Ils étaient en train de créer un tiers-lieu sur leurs terres, se remémore Claire. Ils ont proposé de me louer une parcelle de 300 m2 pour un loyer mensuel de 100 €. La condition était que je participe au développement du tiers-lieu et que j’expérimente la construction écologique et plusieurs low-tech dans le cadre de leur projet. »
En effet, la production de plantes à parfum, aromatiques et médicinales de ses amis respectant le cahier des charges du label Simple, Claire s’engage à avoir un impact quasi nul sur l’environnement proche de sa construction. Par chance, l’initiative est rapidement validée par la commune et la construction débute avec une déclaration préalable de travaux.
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