Les toitures : Un toit à écailles, le nouvel âge du bois 2/5

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Par Chistophe Trehet

Publié le 17 janvier 2025

8 minutes de lecture


Si leur coût à l’investissement est plus élevé, les couvertures en bois peuvent afficher une longévité record et cochent toutes les cases du bonus écologique.

Bardeau, tavaillon, tuile de bois ou encore écaille, ancelle, essente, écrâve, les mots ne manquent pas pour désigner l’un des plus anciens matériaux de couverture : la planchette de bois. Son format varie en fonction de l’essence utilisée et de la fixation, entre autres.

D’une façon générale, l'épaisseur est de 15 à 18 mm, la largeur de 7 à 20 cm et la longueur de 33 à 80 cm. L’essence utilisée dépend de la ressource locale, avec des feuillus en plaine et à l’ouest ; des résineux en zone de montagne. « Les bardeaux, en chêne ou châtaignier, qu’on trouve plutôt à l’ouest, mesurent 33 cm, tandis que les tavaillons, originaires de l’est et généralement en mélèze ou en épicéa, font au moins 40 cm de long, détaille Simon Ehanno, fabricant de bardeaux fendus dans l’Orne. Les formats plus longs, au-delà de 60 cm, renvoient plutôt au modèle anglo-saxon en red cedar, appelé shake. »

En plaine, explique Patrick Martin, expert bois au Pian-Médoc (33), « les essences classées en durabilité naturelle 2, telles que le chêne et le châtaignier, se prêtent bien à la couverture, alors qu’en altitude où les températures et l’humidité sont moins favorables au développement des agents de dégradation une classe de 4 peut convenir (mélèze ou épicéa) ». La densité des bois de chêne (610 à 980 kg/m3) et de châtaignier (550 à 740 kg/m3) vont aussi dans ce sens. « Le châtaignier pousse plus vite et peut être exploité dès 30 ans, contre 60 ans pour le chêne », poursuit l’artisan. « À la différence du chêne, [le] retrait tangentiel [qui se fait perpendiculairement au rayon du tronc, ndlr] du châtaignier est beaucoup plus faible, ce qui lui confère une plus grande stabilité », lit-on dans une fiche technique sur la qualité des bardeaux en bois rédigée par Patrick Martin.

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