Ils vivent low-tech Partie 1/4 - l’eau

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Par Maïlys Belliot

Publié le 6 avril 2023

8 minutes de lecture


Gagner en autonomie, se réapproprier des savoirs, par souci écologique, sanitaire ou économique, créer du lien ou relocaliser, les raisons d’utiliser des low-tech au quotidien convergent vers du vivre mieux avec moins et interrogent notre dépendance aux ressources et à l’énergie. Rencontre avec cinq familles et bricoleurs qui ont adopté au moins un équipement low-tech.

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Ce chauffe-eau solaire simplifié coûte de 150 à 400 € à la fabrication selon la quantité de matériaux issus de récupération.

Eau chaude sanitaire : douches de soleil

À l’écolieu EchoVert, dans  le Gard, l’eau des douches est chauffée uniquement par  le soleil cinq mois de l’année, grâce à des cumulus recyclés. 

L’entrée de l’écolieu est marquée par un panneau qui en porte le nom, « EchoVert », surmonté d’un motif d’escargot. À son pied, un caisson pentagonal en bois et polycarbonate. Deux objets représentatifs de ce lieu de vie collectif niché dans le Gard. Le premier rappelle son histoire : quand ils l’ont créé en 1997, Bruno et Anne Lorthiois projetaient de pratiquer l’héliciculture, l'élevage d'escargots comestibles. Le deuxième évoque tous les outils autonomes qu’ils ont inventés pour satisfaire eux-mêmes leurs besoins, notamment énergétiques. En l’occurrence, le « CESS » : chauffe-eau solaire simplifié (voir Cahier pratique dans notre hors-série n° 12). Depuis 2018, ce dernier alimente d’avril à octobre, sans électricité, deux douches extérieures dans de jolis cabanons en bois.

Sous son couvert en polycarbonate, il contient deux cylindres. « Deux anciens cumulus électriques, précise Bruno. On les a déshabillés de leur tôle et de leur couche isolante pour ne récupérer que la cuve centrale. Puis, on les a peints en noir pour capter les rayons du soleil. » Défait de la pompe de circulation, du liquide anti-gel, de l’électronique, le CESS fonctionne par chauffe directe de la masse d’eau dans les ballons. 450 l précisément. Pour maintenir la chaleur, ils sont insérés dans un caisson en bois isolé avec 10 cm de laine de bois. Pour augmenter la captation solaire, le caisson est fixé sur un support incliné à 45° face au sud et recouvert par deux pans de polycarbonate qui forment un angle à 30° orienté est-ouest. Dans la joue basse du caisson, les branchements : l’arrivée d’eau froide du réseau et la sortie d’eau très chaude, direction les douches équipées d’un mitigeur classique. 

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