Dalle de chaux, un sol perspirant sous les pieds 2/4

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Par Christophe Trehet

Publié le 26 novembre 2025

7 minutes de lecture


Les dalles à base de chaux offrent une bonne résistance mécanique et laissent transiter la vapeur d'eau. Autre atout dans leur manche : elles se conjuguent aisément avec des granulats isolants.

Artisan maçon du bâti ancien chez Racine Trad’ (69), Grégory Jarin a l’habitude d’intervenir dans des maisons en pisé où se posent des problèmes dus aux remontées capillaires dans les murs. « Les dalles en ciment faites il y a 30 ans révèlent leur inadéquation : en bloquant le transfert de l’humidité, elles orientent l’eau vers les murs. » Il faut alors supprimer ces dalles. « Or, casser un matériau aussi dur requiert une force mécanique à sa mesure (piqueur pneumatique de 20-30 kg, voire mini-pelle...), susceptible d’affecter le bâti. Le corps du maçon ou de la maçonne est aussi impacté. Ça déglingue. Une dalle à la chaux est bien moins traumatisant », témoigne-t-il.

Une dalle en deux passes pour chauffage au sol

« Quelques jours avant le début de ce chantier de dalle en béton de chaux de 12 cm sur hérisson ventilé pour une salle de bains de 10 m2, le client m’a signalé prévoir finalement un chauffage au sol. En principe, cela aurait impliqué un décaissement supplémentaire pour donner la place à un isolant (pour éviter les déperditions thermiques par le bas), donc un redimensionnement du chantier. Mais ni le contexte, ni le budget ne le permettaient (autoréhabilitation accompagnée sur deux jours consécutifs et aux dates prévues par le client). J'ai donc proposé un compromis avec l'épaisseur dont nous disposions (12 cm) : un double coulage « semi a fresco » de la dalle [sans séchage intermédiaire, ndlr], l'idée étant de permettre aux deux couches de fusionner pour n’en faire qu'une seule au final. Une première dalle de 6 cm en chaux NHL5 et pouzzolane 0/14 aux caractéristiques de correcteur thermique, en mélange relativement sec pour qu'il soit praticable rapidement afin d'y poser le serpentin de chauffage. Puis, le lendemain, coulage et dressage de la seconde dalle en béton de chaux (NHL5 et pouzzolane 0/12) », témoigne Grégory Jarin, artisan maçon du bâti ancien.

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