Une famille dans deux tiny houses
abonnés
Par Céline Cammarata
Publié le 6 juillet 2023
Hérault (34)
Pour changer de vie en famille, Clara et Corentin ont autoconstruit non pas une, mais deux tiny houses, dans l'Hérault. L'occasion pour elle comme pour lui de laisser libre cours à leur inspiration et apporter leur patte à cette création.
18 mois - 48 050€ - 300€/an
En plein cœur de l’Hérault, les deux tiny houses se nichent sous la verdure, à l’ombre des arbres. Posées sur une grande terrasse surélevée, se faisant face, les habitations de bois dégagent une grande poésie. C'est ce lieu qui a vu Clara et Corentin Malaud changer de mode de vie. « Je voulais arrêter d'acheter des fruits et légumes bio tout en vivant dans une grande maison avec de grosses voitures et de gros boulots », assume cette convaincue. À l’époque, elle est architecte et lui, informaticien. En 2016, la découverte du documentaire En Quête de sens, de Marc de la Ménardière et Nathanaël Coste, qui traite de l'idée de « faire sa part » et de la sobriété heureuse, ainsi que le déménagement d’une amie vivant en tiny house sont des détonateurs. La même année, Clara dépose un dossier pour un congé individuel de formation avec l'objectif de se lancer dans la construction de sa propre tiny avant d'en faire son métier. L'année suivante, elle se lance dans un BTS Structure construction bois et habitation, tandis que son compagnon passe un CAP Construction maison à ossature bois. En février 2018, tous deux lancent leur chantier d'autoconstruction, qui s’achève en 2019.
Pendant les travaux, la petite famille loue un appartement. « Au début, nous dessinions une tiny pour quatre. C'était beaucoup de contraintes dans 13 m2 et nous tombions dans tous les clichés, notamment celui de n'avoir de la place que pour le strict nécessaire. Or, nous voulions que ce changement de vie soit joyeux. Dans notre famille, il y a les lève-tôt et les lève-tard. Dans un même espace, cela ne pouvait pas fonctionner. Nous avons alors pensé à créer une tiny bruyante et une tiny silencieuse. Une tiny parents, une tiny enfants pour nos garçons qui ont aujourd'hui 12 et 8 ans. En nous disant aussi que nous pourrions en revendre une en cas de déménagement. C’est plus modulable », développent Clara et Corentin. En outre, avec deux tiny, chacun pouvait aussi expérimenter ses idées.
S’abonner pour avoir accès à l’ensemble de nos articles
Abonnement numérique à partir de
44,00 €/an
Déjà abonné ? Se connecter
Sur le même thème
-
Tiny House, de la difficulté à poser ses roues 2/2
Le statut de la tiny house, à la fois mobile et sédentaire, complique sa considération en tant qu'habitat dans les documents d'urbanisme. A moins de faire des compromis...
-
Tiny House, le petit habitat et grandes promesses 1/2
La tiny house s'impose dans le paysage de l'habitat alternatif français tout en reproduisant certains codes de l'habitat classique. Simple étape ou mode de vie pérenne, le petit habitat ne cesse de muer.