Quand le poêle bûche pour l'autonomie
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Par Christophe Tréhet
Publié le 11 octobre 2024
Les poêles à bûche exigent une présence régulière et quelques efforts pour les alimenter en bois, mais ces appareils low-tech sont un atout pour des logements plus autonomes. Et ils offrent une des solutions de chauffage les plus économiques.
Pour qui veut se chauffer au bois tout en profitant du plaisir visuel d’une flamme qui danse, l’époque des cheminées ouvertes est révolue puisqu’elles ne permettent de profiter que de 15 à 30 % de l’énergie dégagée… Place aux poêles à bûche, inserts et foyers fermés, dont les rendements atteignent 75 à 90 %, avec une réduction des émissions de particules et une offre très diversifiée.
Indépendant et robuste, le poêle à bûche permet de faire du feu qu’il y ait du courant ou pas chez soi, un jour de tempête par exemple. Dénué d’électronique, aucun entretien professionnel n'est imposé, y compris à long terme pour les modèles de qualité, hormis le joint de porte. En contrepartie de cette absence d’automatisme, les appareils uniquement en fonte ou acier, sans ou avec peu d’accumulation de chaleur, doivent être rechargés en bois toutes les 1 à 1,5 h environ tant que l'on veut entretenir une flambée efficace et fournir la chaleur nécessaire au maintien de la température dans le logement. Ils conviennent donc aux personnes disponibles, souvent présentes au domicile (télétravail, etc.).
Ils se destinent aussi, en chauffage d’appoint, à prendre le relais d’une pompe à chaleur pour fournir un chauffage ponctuel en début de journée ou par grand froid. Leur forte chaleur se dégage vite et principalement par convection : l’air frais se réchauffe à proximité, monte et distribue ainsi la chaleur dans le reste de la pièce. Ils conviennent en chauffage principal si le logement est bien isolé et dispose d'un peu d’inertie (murs lourds...) afin d’absorber les pics de chaleur.
L’autre grande famille de poêles à bûche est constituée des modèles à accumulation. Ils associent par dessus leur armature métallique des matériaux (pierre ollaire, brique réfractaire, céramique...) qui stockent les calories fournies et les restituent par rayonnement. Résultat : une chaleur continue, douce et enveloppante, moins inégale entre sol et plafond. Si les poêles à accumulation lente n'offrent pas un réchauffement rapide de la pièce de vie, ils ont l'avantage d’être bien moins exigeants en recharge. Plus le poêle est équipé d’accumulation, plus il peut redistribuer de la chaleur longtemps. Hors poêles de masse, « les meilleurs modèles diffusent de la chaleur pendant 12 h. Avec deux mises en service par jour, matin et soir, on est donc tranquille le reste du temps », apprécie Gérald Thévenot, installateur chez Flamme auversoise (91). Leur température de surface plus faible (80°C contre 200°C pour un poêle à faible inertie) permet d’évoluer à proximité. Bien plus lourds (200 à 600 kg poêles de semi-masse, 80 kg poêles à convection), le plancher doit être capable de les supporter.
Puissance ne signifie pas qualité. Elle doit avant tout correspondre à vos besoins.
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