Photovoltaïque, vendre ou autoconsommer (1/3)
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Par Aude Richard
Publié le 5 juillet 2023
Il est tentant de produire sa propre énergie, avec une source gratuite, locale et renouvelable comme le soleil. Mais entre les coûts, la rentabilité et le choix des systèmes, les questions sont nombreuses. Les solutions aussi : vendre ses électrons ou les autoconsommer, poser des panneaux ou choisir un kit… Reste à définir ses besoins et son degré d'investissement.
Opter pour la vente de ses électrons ou autoconsommer l'électricité produite a un impact sur la dimension de sa future installation. Guide pratique dans la jungle des choix possibles, en suivant les pas d'une future productrice solaire.
Avec la hausse du tarif de l’électricité, Céline(1) se demande si elle ne devrait pas installer des panneaux solaires photovoltaïques sur le toit de sa maison à Orléans (Loiret). Mais est-ce rentable au nord de la Loire ? Faut-il changer les habitudes domestiques ? En pianotant sur Internet, elle découvre d'abord la jungle des offres. Premier réflexe : ne pas croire toutes les pubs(2) ! « Dire “L’État paye pour vous”, c’est faux. Beaucoup d’installations photovoltaïques sont rentables, mais il ne faut pas faire n’importe quoi », alerte Fabrice Cardenti, installateur en Ariège.
Certaines plateformes proposent à Céline de la rappeler pour dimensionner son installation et effectuer une étude de rentabilité. C’est le cas de HelloWatt ou d’Insunwetrust.solar. Ce dernier, filiale du groupe norvégien Otovo, estime un prix d’installation à partir de la localisation géographique. Pour la maison de Céline, basée dans le centre de la France, ce sera 3 kWc pour 6 509 €(3). Bien avisée, la jeune femme appelle également un artisan local.
Si de nombreux installateurs proposent d'effectuer un dimensionnement gratuitement, les devis se limitent à 3 kWc, car jusqu’à cette puissance, la TVA est à 10 %. Au-delà, elle passe à 20 %. Or, les possibilités sont plus nombreuses : kits solaires de quelques watts, installation de 9 kWc ou plus… Il est important de décrypter les offres des installateurs.
Choisir ses panneaux
Les installateurs conseillent souvent une marque de panneaux. Si vous souhaitez la choisir, des marques reconnues proposent des garanties de performance dans le temps : Q-cells, Trina Solar, Sun Power, Longi, etc. Pour des panneaux assemblés en Europe (Bisol, Solarwatt) ou en France (Systovi, Voltec…), prévoir un surcoût de 10 à 20 %, soit environ 10 à 15 € de plus qu’un panneau asiatique.
Tuiles, de couleur ou bi-verre (cellules encapsulées entre deux couches de verre), flexibles ; les panneaux s’adaptent. « Nous progressons sur le design des tuiles solaires en terre crue, avec Ediliance, par exemple. Cela permet de discuter avec
les architectes des Bâtiments de France », dévoile Richard Loyen, délégué général du syndicat du solaire, Enerplan. La mixité progresse aussi. Plusieurs constructeurs proposent de coupler les panneaux avec les autres énergies de la maison, du thermique aux pompes à chaleur. La chaleur captée sous les panneaux est alors utilisée pour l’eau chaude sanitaire.
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