Maisons en A, sobres et accessibles (partie 2/3)

Après avoir vécu au Canada et aux États-Unis, Isabelle Sentis nourrit à 69 ans le projet de construire une maison en A près du lac de Serre-Ponçon (05).

« C’est un rêve! En plus d’être abordables, ces maisons sont sensationnelles. Toute la hauteur s’offre à toi, tu as simplement envie de t’y installer. » Comment souhaite-t-elle l’aménager ? « L’espace n’est pas grand, je vais m’inspirer des mai- sons que j’ai visitées : au rez-de-chaussée, la cuisine intégrée au salon, la salle de bains et les WC; à l'étage, en mezzanine, les deux chambres. » Lui aussi inspiré par les cabanes canadiennes, Loïc Cherigie a vu dans les maisons en A une solution de logement à taille réduite mais agréable à vivre. Concepteur et constructeur d’habitats « insolites, artisanaux et écoconçus », il a imaginé et monté, pour un camping drômois, une maison en A de 35 m² de surface habitable (4,3 m sous plafond, 25 000 € TTC). « Le principe de ce genre d’habitat, c’est d’être en lien avec l’extérieur et de réduire l’intérieur en le raisonnant, estime-t-il. J’aime la hauteur des maisons en A, car leur volume génère du bien-être. »

« C’est la maison de l’avenir : modeste et belle, résume d’un trait Yves Charpentier, qui vit depuis 2016 en Savoie dans une maison en A de 40 m² pour 25 m² au sol (96 000 € TTC avec toiture posée en autoconstruction). Cette maison est un grand cadran solaire, elle m’a remis les pendules à l’heure. On est un peu soumis au geste architectural, il faut être ordonné, sinon c’est vite le bazar et on ne profite plus de la clarté, de la transparence. J’ai par conséquent peu d’objets. Mais on a vécu ici jusqu’à huit, pendant quelques mois, à la belle saison, avec beaucoup de bonheur ! »