Eau du robinet, la quête du filtre idéal (2/3)

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Par Aurélie Cheyssial

Publié le 26 mai 2023

12 minutes de lecture


Osmoseurs, ultrafiltration, filtration gravitaire, carafes filtrantes, tous promettent une eau filtrée pure et saine. Gadgets pour certains, solutions trop techniques pour d'autres, ces dispositifs sont-ils efficaces et adaptés aux particuliers ?

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© AURÉLIE CHEYSSIAL

Le seul marché des carafes filtrantes représente 2 millions d’unités vendues chaque année en France. Un chiffre qui révèle la bonne santé du marché de la filtration de l’eau du robinet. Osmoseurs, charbon actif, filtres à gravité, pas facile de choisir entre les solutions proposées. Selon Yann Olivaux, auteur du livre La Nature de l’eau et animateur du blog homonyme, « il faut regarder quatre paramètres : les performances, le prix à long terme, la durabilité et la praticité ». « Tout le monde n’a pas besoin d’une filtration. L’eau du robinet est potable et globalement bien surveillée en France. Mais pour ceux qui veulent aller plus loin, je regarde d’abord quels sont leurs besoins réels », analyse Olivier Soroda, président de la SAS Obène et traiteur d’eau. Car, pour la majeure partie de la population, la motivation est avant tout gustative. Principal responsable des plaintes : le chlore. Ce produit volatile s’élimine pourtant naturellement en laissant reposer une carafe d’eau ouverte, au réfrigérateur par exemple.

Il existe deux techniques principales de filtration. La première est le charbon actif, la seconde est la filtration membranaire. Des carafes filtrantes jusqu’aux osmoseurs, le charbon actif est employé partout. « C’est la base de la filtration. En granulé, en poudre, il y a toute une gamme de charbons actifs. Certains comme le charbon de noix de coco sont plus efficaces, mais ça se joue à 5 ou 10 % », affirme Olivier Soroda. Ce matériau adsorbe la micropollution organique, les phénols, les métaux lourds et en partie les hydrocarbures, les détergents, les pesticides et les nitrates. « Les solutions incluant des cartouches de charbon actif compressé, notamment certains filtres gravitaires, ont à mon sens les performances les plus intéressantes. Elles ont un rapport surface/volume plus grand que les charbons actifs en granulés ou en poudres », souligne Yann Olivaux.

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Dès 1550 av. J.-C., le charbon actif était déjà employé par les Égyptiens pour purifier l’eau. © WORAWUT/ADOBE STOCK

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