Construction, rénovation, l’avenir est dans le collectif (3/3)

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Par Virginie Jourdan

Publié le 22 mai 2023

11 minutes de lecture


Moins consommateurs de ressources et plus accessibles financièrement, les habitats collectifs sont malheureusement encore trop peu séduisants. Ils gagnent pourtant du terrain, notamment dans les projets de rénovation. Un pari osé qui pourrait bien se révéler pionnier.

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À une quinzaine de kilomètres de Lyon, Les Choux lents ont fait d'une maison, autrefois habitée par une seule famille, et de sa grange, sept nouveaux logements.

La France est un pays de pavillons. En 2018, 66 % de la population vit dans une maison. C'est 11 points de plus que la moyenne européenne et 24 de plus qu'en Allemagne où 42 % de la population mène sa vie dans des logements collectifs(1). L'urgence climatique et l'appel à mieux partager les ressources pourraient-ils avoir raison de notre modèle ?

Le réseau Habitat participatif France constate, « une croissance des projets collectifs menés en rénovation. La motivation semble grandir à mesure que se fait la prise de conscience de l'impact carbone de la construction », indique Pierre-Charles Marais, codirecteur de la Scic Regain qui promeut l'habitat participatif dans le sud de la France. Majoritairement situées en zone rurale, ces rénovations visent des villas, bastides ou mas souvent bâtis en pierre. À Saint-Germain-au-Mont-d'Or, dans la métropole lyonnaise, le projet des Choux lents a triplé le nombre de personnes vivant sur une parcelle en transformant une maison de village en un habitat partagé. Sept foyers, soit dix-sept personnes, ont emménagé dans une bâtisse jusqu'alors occupée par cinq membres d'une même famille. La maison principale a été découpée en deux appartements, tandis que cinq nou- veaux logements ont été créés dans la grange rénovée (lire La Maison écologique n° 126).

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