
[VIDÉO] Stationnée dans le Gers, cette tiny house (ou micro-maison) sur roues a été autoconstruite par un jeune couple fuyant Paris. Capable de voyager sur les routes, la maison de Floriane et Marc-Antoine devient synonyme de liberté… mais aussi de contraintes.
Petit mais costaud… sans l’être trop. Régime drastique pour ce mini-habitat mobile de 18 m2 limité à 3,5 t. Tout surpoids lui interdirait de circuler sur les routes françaises. « Chaque matériau est choisi en fonction d’un équilibre entre solidité et poids », confient Floriane et Marc-Antoine, qui ont autoconstruit cette tiny house dans le Gers. […] Structure en bois français non traité, isolants biosourcés en laine de mouton, chanvre, lin et coton, toilettes sèches, autonomie électrique photovoltaïque… Ce mini-logis rime on ne peut mieux avec écologie!
« Déménager, on l’a fait souvent à Paris. Il faut s’approprier les lieux, changer des meubles… Maintenant, on peut déménager en emmenant toute notre maison ! », se régalent-ils, bien loin des six années à travailler dans la capitale en tant que vidéastes. « Je me suis retrouvé à produire des vidéos de greenwashing pour une multinationale. C’était en totale inadéquation avec nos idéologies d’écologie, de simplicité, se souvient Marc-Antoine. Sans compter la vie au quotidien à Paris : le métro, la ville est grise, le temps est gris, les gens sont gris et nous aussi on devient gris… »
L’odyssée de l’espace réduit
Le métro parisien lui a tout de même offert la solution. « Un journal gratuit traînait sur le siège d’en face. J’y ai vu un article sur une tiny house. J’ai trouvé ça génial, accessible, joli. J’en ai parlé à Flo… ça ne lui a pas parlé du tout ! » Elle justifie : « À Paris, on vivait dans de petits appartements, qui faisaient tout de même 40 m2. Une tiny, c’était encore deux fois plus petit ! » « Mais beaucoup moins cher ! », rétorque Monsieur.
Le déclic vient un an plus tard. « On est parti en vacances avec nos sacs à dos et on s’est rendu compte qu’on vivait très bien avec le peu qu’on avait dedans, se rappelle Floriane. Sur la plage, on a tracé dans le sable à peu près la taille d’une tiny. Ça paraissait plus petit sans les volumes. Mais on a dessiné la cuisine, la douche, un lit. Ainsi, ça nous a permis de nous projeter concrètement dans cet espace. » Ensuite, la visite d’une tiny réelle et des échanges avec des autoconstructeurs finissent de les convaincre de « changer de vie ».