Rénover : Une maison dans la grange
Publié le 28 septembre 2021
Balayés par le vol des hirondelles, les abords de la ferme équestre située à Abondant (28) baignent déjà dans un franc soleil en ce début de matinée. Dans un bâtiment au sol sableux, cavaliers et chevaux s’exercent à des figures esthétiques. Un peu plus loin, un hangar abrite du foin et du matériel.
« Voilà, c’est là ! », pointe Pauline Loisy en montrant le hangar alors qu'elle est censée désigner sa maison. La jeune architecte contourne le bâtiment pour atteindre l’entrée de son logement, dont rien ne laissait deviner la présence. Voilà donc le secret de sa « Paille-house » : un rectangle discrètement intégré dans un plus grand bâtiment qui a gardé sa fonction agricole.
Diplômée de l’École nationale d’architecture de Nancy en 2014, Pauline Loisy est passionnée par le monde équestre. À tel point que, fraîchement sortie de l’école, elle fait l’acquisition, avec son compagnon artisan ferronnier Johan Jan, d’une pension pour chevaux au cœur de ce village de l’Eure-et-Loir. Mais, sur place, aucun logement n'était prévu pour les jeunes acquéreurs.
Leur regard se tourne alors vers l’un des hangars, uniquement ouvert sur le côté cour. « Ce bâtiment offrait une dalle et un toit, donc autant d’économies pour la construction. Son orientation ouest/sud-ouest était satisfaisante et permettait d’ouvrir l’habitation vers les prairies environnantes, à l’écart de l’activité de la ferme. » La décision est alors prise de déposer une demande pour poser le futur logement dans ce hangar(1).
Une enveloppe dans l’enveloppe
D’une surface de plus de 320 m² au sol, le hangar est investi sur près de 100 m² par une maison de la forme d’une longère, collée à la façade déjà bardée et glissée sous les fermes de la charpente. Grâce à son toit de tôle, le hangar est idéal pour accueillir, au sec et à l’abri du vent, les matériaux et le chantier.