Planchers et murs chauffants : Des planchers chauffants prêts à l’emploi ou à réaliser soi-même 2/3

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Par Émilie Veyssié

Publié le 15 novembre 2024

8 minutes de lecture


De la chape conventionnelle aux matériaux biosourcés, déployons l’éventail des solutions pour planchers chauffants.

Plus connus des artisans que les murs chauffants, les planchers basse température (PCBT) sont aussi bien plus encadrés. Leur mise en œuvre est normée et régie par un document technique unifié (DTU 65.14). Un arrêté ministériel fixe même la température au contact du sol à 28°C, afin d’éviter les problématiques de jambes lourdes. La solution la plus courante consiste en une couche isolante posée sur la dalle ou un ancien plancher, des serpentins clipsés ou agrafés dessus et une chape fluide qui enrobe les tuyaux.

Pour la strate isolante, qui empêche la chaleur de se diffuser vers le sol, plusieurs produits biosourcés sont disponibles : panneaux de liège (12 cm, 80 €/m2), béton chaux-chanvre (10-12 cm, 40 €/m2), fibre de bois (14 cm, 20 €/m2)(1). Leur utilisation requiert une parfaite étanchéité du réseau de tuyaux pour éviter tout risque de pourrissement (notamment pour la fibre de bois). Le manque de retours d’expériences, de formation et le coût des matériaux mènent de nombreux artisans à proposer un isolant de synthèse comme le polystyrène (10 €/m2) ou le polyuréthane (18 €/m2), tout aussi efficace mais bien moins écologique (pétrochimie).

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Des serpentins en PER ou multicouche ?

Le choix des serpentins chauffants doit être adapté à l’usage (plancher, mur, plafond). Les tubes simple couche, fabriqués à partir de polyéthylène réticulé ou non (PER et PE) mesurent 16 à 20 mm de diamètre et sont en général utilisés au sol. Ils sont plus faciles à manipuler et travailler que du multicouche (PER + alu intérieur), plus rigide – et plus onéreux (27 € TTC pour 25 m contre 20 € en PER), – pour un résultat similaire. On réservera le multicouche à la pose sur les murs, sa rigidité facilitant le chantier (une fois posé il garde sa forme alors que le PE se réenroule). Ils sont en plus barrière anti oxygène (BAO), ce qui empêche la formation de boue dans le réseau. Attention, toutes les nouvelles générations de tubes ne sont pas BAO. Les PER peuvent être avec ou sans l’option.

Il existe trois classes de PER liées à la manière dont il est réticulé, allant de A à C (du moins au plus lisse). La dernière est la plus performante. D’abord parce qu’elle limite au maximum la perte de charge dans les tuyaux, permettant de réduire la puissance des circulateurs et d’éviter l’encrassement (moins d’entretien et longévité augmentée). Ensuite, car elle est plus résistante à l’écrasement, ce qui limite les accidents durant le chantier et facilite le cintrage des tuyaux, les rayons de courbure étant plus courts.

Un désembouage (vidange, nettoyage et remplissage) est conseillé tous les 5 à 8 ans (80 à 800 € selon système et entreprise).

Photo : © Antoine Jorcin

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