Photovoltaïque : Ombres et lumières sur la filière solaire 1/6

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Par Aude Richard

Publié le 19 mai 2025

5 minutes de lecture


L’annonce de la baisse du tarif de soutien par le gouvernement en mars a créé une chute de tension dans le secteur photovoltaïque. Mais la lumière n’est pas éteinte. Un circuit plus proche de l’autoconsommation se dessine. Quel modèle économique pour le solaire photovoltaïque domestique ? Faut-il encore investir ?

La dynamique du photovoltaïque chez les particuliers va-t-elle être stoppée dans son envol ? C’est ce que craignent installateurs et acteurs de la filière. Alors qu’entre fin 2023 et fin 2024, le nombre d’installations a augmenté́ de 54 % (677 000 installations en autoconsommation pour 3,8 GW fin 2024(1)), le gouvernement a publié le 27 mars 2025 un arrêté qui réduit son soutien aux installations solaires résidentielles(2). Depuis le 1er avril, la prime à l’autoconsommation est divisée par deux, chutant à 0,08 €/Wc(3). Le tarif d’achat du surplus d’électricité produit est quant à lui divisé par trois, passant de 12,7 à 4 c€/kWh. Quant à la vente totale, aucun nouveau contrat n’est plus passé depuis fin février. En contrepartie, une baisse de la TVA a été votée par les députés : toute installation de moins de 9 kWc bénéficiera d’un taux de 5,5 au lieu de 10 ou 20 %. Jusqu’à présent, seules celles de moins de 3 kWc réalisées par un installateur RGE(4) jouissaient d’une TVA à 10 %, ce qui provoquait un effet de seuil. Cette baisse sera applicable à partir du 1er octobre 2025.

C’est là que le bât blesse. Si la baisse des tarifs d’achat n’a rien de surprenant, les professionnels réclamaient une concordance du calendrier de mise en place des mesures. Que va-t-il se passer jusqu’à début octobre ? Les particuliers vont-ils attendre cette baisse de TVA pour engager des travaux ? « Il va y avoir des carnages chez les installateurs », prévient Joël Mercy, président du Groupement des particuliers producteurs d’électricité photovoltaïque (GPPEP), association qui défend les intérêts des petits producteurs solaires. Et si des installateurs mettent la clé sous la porte, quid de la maintenance ?

Nos installations seront toujours rentables. Le retour sur investissement sera de 6 à 7 ans, au lieu de 4 ans aujourd’hui.

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