Laisser l'eau se la couler douce dans les matériaux

Lorsqu’il s’agit de gérer l’humidité dans le bâti, la capillarité d’un matériau, et par extension celle d’une paroi, nous intéresse autant que sa capacité à être traversé par la vapeur d’eau. La capillarité correspond à la propension d’une matière à laisser passer l’eau liquide en son sein, et même de l’aspirer y compris contre la gravité. Une notion qu’illustre le café « mouillant » vers le haut un sucre à son contact. Or, l’eau liquide peut apparaître à plusieurs niveaux dans un logement : à la surface d’une paroi, du fait de la pluie, d’une inondation, un accident domestique ou un excès d’humidité dans l’air intérieur ; ou à l’intérieur d’une paroi, quand de l’eau transite et que la vapeur atteint le point de rosée (l’air sature en eau en passant sous une certaine température, qui dépend de la pression et de l’humidité ambiante). Elle peut ainsi condenser au contact d’un mur froid, ou si les bonnes pratiques en matière de diffusion de la vapeur ne sont pas respectées.

La présence ponctuelle d’eau liquide, voire sa persistance, s’accompagne de divers risques : affaiblissement de la structure (un pisé contenant 13 % d’humidité perd sa résistance mécanique) ou de la qualité des isolants (tassement des laines minérales, peu réversible, moisissure à leur surface, pourrissement des isolants biosourcés...), dégradation des finitions (décollement, etc.), de la qualité de l’air, etc.

Le ciment ne favorise pas l'assèchement des parois.