La terre crue, on y croit ! Partie 3/3
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Par Christophe Tréhet
Publié le 27 mars 2023
Des sacs, de la terre, des bras et une méthode. Voilà l’essentiel de ce qu’il faudra pour monter un bâtiment en super adobe.
Niveau 2 - 120/m² - 4 semaines
Le super adobe a été inventé par l’architecte d’origine iranienne Nader Khalili dans les années 1980. Il se destine au départ à des acteurs et des contextes très divers : mission sur la Lune de la Nasa, abri d’urgence pour les réfugiés, etc. Cette technique constructive consiste à empiler des sacs remplis de terre et permet d’ériger des formes variées (un écodôme est un dôme en super adobe) avec un point commun : des silhouettes arrondies. Porteuse, la structure en super adobe ne peut cependant aboutir qu’à des bâtiments d’un étage maximum. Au-delà, la structure doit être renforcée par des éléments rigides, comme du bois, dans lesquels le super adobe ne joue plus qu’un rôle de remplissage.
La spécificité structurelle de cette technique réside dans la descente de charges répartie sur l’ensemble de la construction, ce qui peut s’avérer avantageux en cas de léger mouvement du terrain. Le super adobe s’adapte également bien aux terrains en pente. Éviter, en revanche, les sols soumis aux déformations, gonflements d’argiles, etc.
Expérimenté depuis ses débuts dans le sud méditerranéen et plus largement en Afrique, le super adobe apparaît en France à la faveur de quelques projets portés par des acteurs associatifs. Cette méthode, qui nécessite beaucoup de main d’œuvre, offre un léger avantage financier si elle est mise en œuvre en auto-construction et au moyen de chantiers participatifs. Mais c’est aussi et surtout son caractère écologique qui séduit. Hormis les sacs en matière plastique, la terre d’origine locale constitue la matière principale des murs.
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