Chaudières bois, bûches et ressources locales pour viser l’autonomie 3/3

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Par Aude Richard

Publié le 12 juin 2023

11 minutes de lecture


Les chaudières à bûche évoluent et le couplage avec une autre énergie diminue les contraintes. Malgré une perte de vitesse du secteur, le bois bûche reste une ressource locale et non transformée, idéale pour tendre vers l'autonomie.

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Le duo chaudière bois et capteurs solaires thermiques s’adapte bien à la production de chauffage (25 à 50 °C) et d’eau chaude sanitaire.

Pas facile de trouver des chauffagistes spécialistes du rondin ! Pourtant, les bûches sont accessibles quasiment partout sur le territoire français. Certes, avec des prix très différents selon les régions – de 85 € le stère rangé en région parisienne à 35 € dans le Jura –, mais qui, en moyenne, restent presque deux fois moins chers que les granulés (3,5 c€/kWh contre 6,5 c€/kWh(1)). Les chanceux qui habitent dans une municipalité qui l'autorise peuvent aussi pratiquer l’affouage avec les bois communaux.

Et lorsqu’on possède une forêt, on se chauffe au bois bûche, bien sûr ! « Mes parents ont plusieurs parcelles. Nettoyer les arbres qui meurent suffit à nous chauffer, raconte Bruno Barthélémy, habitant en Haute-Loire. Cela fait 50 ans que ma famille se chauffe au bois et nous avons 5 ans d’avance de stock. Alors quand j’ai fait construire ma maison en 2017, je n’ai pas hésité. » Il a opté pour une chaudière Fröling S3 22 kW pour chauffer ses 150 m2.

Le ballon, cœur de la chaudière bûche

Le cœur des installations à bois bûche est le ballon d’hydro-accumulation. Il stocke les calories et rend moins contraignant l’approvisionnement. Aujourd’hui, une bonne flambée peut chauffer 1 000 à 2 000 l stockés dans le ballon tampon. Tant que la température de l'eau n'a pas baissé, on ne refait pas de feu. « Pour obtenir de bons rendements, la température de combustion est très élevée. Il faut impérativement découpler la chaudière du réseau de chauffage avec un ballon tampon », souligne Laurent Buisine, chauffagiste dans le Loir-et-Cher. Ainsi, la puissance de la chaudière sera proportionnelle aux besoins de la maison, mais aussi au volume du ballon qui « doit être capable d’absorber l’énergie produite par une flambée même si le besoin dans la maison est faible », souligne Denis Schultz, directeur technique de KWB.

Compter environ 100 l d’hydro-accumulation pour 1 kW de puissance. « Le principal problème est de trouver la place pour le ballon. Il faut souvent déporter la chaudière dans un garage ou une dépendance », ajoute le chauffagiste. Avec un ballon tampon de 1 500 l, Bruno allume sa chaudière tous les trois jours, voire un jour et demi en cas de grand froid, pour alimenter son plancher chauffant basse température (35°C).

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