Ville ou campagne, quel terreau pour une vie écolo ?
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Par Maïlys Belliot
Publié le 20 juin 2023
Pour consommer moins, renouer avec le vivant et faire communauté pour plus de résilience, choisir son lieu de vie n'a rien d'anodin. Alors, ville ou campagne ?
Disons-le d’office : la question demeure sans réponse absolue. D’abord, parce que la frontière entre la campagne et la ville est ténue depuis l’avènement de la mobilité. Ensuite, parce que vivre de manière pleinement écologique est toujours relatif. Est-il plus écolo d'habiter en ville ou à la campagne ? Il s’agit plutôt de choisir son niveau d’agissement.
De prime abord, les villes ne paraissent pas être le lieu d’expression de convictions écologiques. L'artificialité et la pollution y sont nocives, le végétal y est d’ordinaire minoritaire ou aseptisé, ordonnancé(1). Elles concentrent des activités de production, de consommation, donc des humains. Elles se sont opposées aux campagnes en mettant un terme à la détermination sociale. Elles étaient l’œuvre du progrès, de la modernité. Et n’ont cessé de croître, de s’étaler. L’artificialisation des sols français concerne 20 000 à 30 000 ha par an, majoritairement pour l’habitat ; une augmentation quatre fois plus rapide que celle de la population(2). Elles se nomment désormais « aires d’attraction des villes », voire « métropoles » pour 22 d’entre elles. Leur cœur concentre souvent l’activité, leurs périphéries les résidences. Un Français sur cinq vit en commune périurbaine, proportion qui augmente de 1 % par an(3).
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