Une isolation intérieure soignée pour leur maison en pisé

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Par Maïlys Belliot

Publié le 16 mai 2025

10 minutes de lecture


Ain (01)

Laëtitia et Alexis ont hérité d’une ferme abandonnée en pisé à Misérieux, dans l’Ain. L’intervention d’artisans rompus au bâti ancien et d’architectes sensibles aux matériaux biosourcés a été nécessaire pour préserver ses qualités originelles.

«Quand le technicien a effectué la maintenance de la pompe à chaleur, il pensait qu’on avait eu un problème avec le chauffage cet hiver. On a consommé 1,5 fois moins que ce qu'elle a produit. Il était choqué, s’amuse Laëtitia. Pourtant, on n’a pas spécialement fait attention à notre consommation. C’est vrai que le poêle à bois-bûche nous chauffe une bonne partie de la saison… » Soit près de 200 m2 de surface habitable ! Ce genre de situation fait dire à Laëtitia et Alexis qu’ils habitent une maison rénovée avec exigence.

En 2019, Alexis, qui a repris l’exploitation agricole de ses parents à Misérieux (01), hérite de cette longère, inhabitée depuis plus de 20 ans. Avec Laëtitia, leurs objectifs de rénovation sont simples : « Avoir ni trop chaud en été ni trop froid en hiver » et « garder le charme de l’ancien ». Pas familiers de la rénovation écologique, c’est principalement dans un but de valorisation de la technique constructive initiale du pisé qu’ils confient la mission complète à un cabinet d’architectes sensible au bâti ancien, HYTT architecture (69).

Avec eux, le couple découvre les principes constructifs singuliers du pisé et son fonctionnement hygrothermique qui assure une régulation naturelle de la température et de l’humidité. Ils découvrent aussi que seuls les matériaux biosourcés sont capables de préserver cette structure de terre crue. « Je pensais que ces derniers étaient plutôt un truc d’autorénovateurs, que peu d’entreprises en posaient et surtout qu’ils seraient beaucoup plus chers », avoue celle qui est désormais capable d’expliquer l’intérêt de la ouate de cellulose ou de la fibre de bois. Après un an d’études comprenant un diagnostic du bâti, la conception des plans et la définition d'une performance thermique ambitionnant une étiquette B* minimum, pour un budget des propriétaires plafonné à 300 000 €, les architectes David Bonnard et Mickaël Denis-Petit font appel à Nuguet Constructions, entreprise habilitée à la rénovation du patrimoine (lire p. 29) et maîtrisant déjà le pisé.

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