Toit-terrasse bien choisir sa membrane d’étanchéité
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Par Jules Prat
Publié le 21 juin 2023
Pour assurer l'étanchéité d'une toiture-terrasse, végétalisée ou non, c'est souvent l'EPDM qui arrive à l'esprit. Pourtant, d'autres membranes existent, plus ou moins écologiques à fabriquer ou mettre en oeuvre. Tour d'horizon des solutions les moins polluantes pour éviter les fuites.
Sur son chantier situé dans le Pays basque, Philippe s'est lancé seul et sans connaissance dans la mise en œuvre d'un produit d'étanchéité conseillé par un ami. « Ce produit, qui sert à étanchéifier les cuves, ressemble à du latex et s'applique au rouleau. Mais il a rapidement commencé à se fissurer et il y a eu de nombreuses fuites. Au début, c'était trois gouttes ; ensuite, une averse et j'ai passé presque un an à mettre des rustines partout. Au final, on a tout fait refaire par un professionnel », retrace-t-il. En cause, l'inadéquation du produit, mais surtout l'absence de membrane, qui est à elle seule garante de l'étanchéité du toit (à l'inverse d'un toit en tuile ou ardoise, sécurisé par un pare-pluie). Mais pour les amateurs de produits sains et naturels, le choix d'une membrane peut vite tourner au casse-tête, car quel que soit le procédé de fabrication, toutes sont issues de l'industrie chimique ou pétrochimique. À l'image de la plus utilisée dans le secteur de la construction, la membrane bitumineuse, qui, en 2018, représentait 70 % du marché, et même quasiment 80 % si on y ajoute l'asphalte. Les autres se trouvent dans la catégorie des membranes synthétiques. Certaines sont méconnues du grand public, comme le polyisobutylène (PIB), le thermoplastique polyoléfine (TPO/FPO) ou l’éthylène vinyle acétate (EVA). D'autres sont un peu mieux connues, comme l'éthylène-propylène diène monomère (EPDM) ou le polychlorure de vinyle plastifié (PVC-P).
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