Toilettes sèches : ils vantent la ventilation

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Par Céline Cammarata

Publié le 24 juillet 2025

6 minutes de lecture


Le Vigan (30)

Dans les Cévennes, un biologiste et un botaniste ont développé un modèle de toilettes sèches. Avec eux, là où souffle l’air, le pipi file droit.

Vincent Bonhomme et Sébastien Girardin n'avaient aucun goût pour le sujet des toilettes sèches. Le premier, biologiste de l'évolution, et le second, botaniste cartographe, travaillaient dans la recherche. C'est en s'installant dans les Cévennes qu'ils se rencontrent et découvrent le sujet. « Ce sont des problèmes d'assainissement qui nous ont fait passer, dans une maison en milieu rural, de toilettes humides à des toilettes sèches traditionnelles. On avait un problème de fosse septique qui se trouvait être un puits perdu mal réalisé. Pour la faire courte, il fallait vendre un rein pour reprendre l'assainissement chez nous. Comme ma famille a été moteur sur la question, je n'ai pas vendu mon rein et nous sommes passés en toilettes sèches avec sciure de bois. On a tenu trois à quatre ans mais sans ventilation, ce n'était pas satisfaisant pour nous. Il y avait toujours des odeurs dans la pièce… », résume en préambule Vincent Bonhomme.

Au même moment, Sébastien Girardin réfléchit également à la question avant de déposer le permis de construire de sa maison à rénover. Ce dernier ayant obtenu, en 2019, un CAP de menuiserie, les deux compères unissent leurs forces pour chercher une solution, sans odeur et résolvant la problématique des copeaux jugés chronophages avec la gestion de leur achat, transport et stockage. Or, pour supprimer leur usage, il faut passer par un séparateur.

L’urine humidifie les selles et nécessite l’utilisation de copeaux. En séparant les deux, les urines peuvent être raccordées au réseau d’assainissement de la maison ou à une cuve pour la récupération. Il ne reste alors plus qu’à gérer les selles qui, ventilées, s’assèchent facilement, réduisant ainsi la manutention, le nombre de vidanges en même temps que le risque d’odeur. « Pour un modèle standard de nos toilettes, nous utilisons un seau en inox de 12 l qui demande une vidange tous les huit jours pour une utilisation par quatre personnes. Soit environ une trentaine de passages. Idéalement, il faut un compost séparé, car le mélange selles-papier toilette est parfaitement équilibré pour un lombri-compostage spontané. Sans rien faire, les Eisenia [aussi connus sous le nom de ver rouge, ver tigré ou lombric du fumier, ndlr] vont vite trouver le tas… Autre avantage : 0,5 m2 pour le compost suffit très largement pour quatre personnes », juge Vincent.

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