Tiez Breiz, fanal dans le patrimoine breton

Dans une ancienne dépendance agricole du bourg rural de Hédé-Bazouges (35), datant de la seconde moitié du 19e siècle et réhabilitée en maison d’habitation, est dispensée la formation sur les stratégies thermiques et hygrothermiques adaptées au bâti ancien. Autour des stagiaires, les murs sont recouverts de chaux. Le plafond de 4 m de hauteur est traversé par de larges et anciennes poutres de bois et surplombe un sol en terre cuite. Ce vaste espace, chauffé par un poêle à bois positionné contre le mur de refend et illuminé par une grande ouverture vitrée, donnant sur un étang situé côté sud, illustre parfaitement le type de réhabilitation que promeut l’association Tiez Breiz.

Dans cette spacieuse pièce, Georges Lemoine et Adelin Jude échangent avec leurs onze élèves, cinq femmes et six hommes, venus se former pour des projets personnels ou en tant que professionnels. « Je me suis tournée vers Tiez Breiz afin d’avoir des outils concrets qui me permettront de sensibiliser mes clients à la préservation du patrimoine et à l’utilisation de matériaux biosourcés », explique Priscilia, architecte d’intérieur.

Aujourd’hui, sur le rétroprojecteur s’enchaînent des schémas de solutions de drainages intérieur et extérieur en bas de murs, complétés par des dessins de réalisation exécutés à la main. Si le cours actuel est théorique, le lendemain sera réservé à la pratique. Des techniques anciennes et éprouvées, déjà utilisées au temps des Romains, comme le drainage en hérisson, mais aussi des matériaux plus récents comme le revêtement en linoléum naturel apprécié pour sa propriété « respirante » indispensable au bâti ancien.

Après la théorie, c’est l’heure de la pratique. Ici, les stagiaires sont initiés au béton de chanvre banché.