SOS isolation phonique
Publié le 22 mai 2023
Bonjour. J'ai une problématique concernant l'isolation phonique du plancher (dalle béton) de mes combles et celle d'un local technique mitoyen d'une chambre dans ces mêmes combles. Ces derniers seront aménagés en chambre d'enfant et sont situés au-dessus du salon. Aujourd'hui, les bruits d'impact sur le sol sont gênants et nous souhaitons les réduire. Nous allons poser un revêtement en fibre végétale, le sisal. Qu'en penseriez-vous d'une sous couche de liège ? Y a-t-il des solutions plus efficaces ? Concernant le local technique, il abrite la VMC. Nous devons monter une cloison séparative pour l'isoler de la chambre. Que pouvons-nous envisager pour faire disparaître le bruit de la VMC ? Un grand merci pour votre aide ! Longue vie à LME. Magali J.
Réponse de Jean Louis Beaumier, conseiller en acoustique de l’écoconstruction, auteur de L’Isolation phonique écologique et Isolation thermique-acoustique, solutions combinées, aux éditons Terre vivante. Il est difficile de donner des conseils sans connaître précisément l’état acoustique des lieux. Les préconisations sont donc plutôt des généralités, on ne pourra pas garantir leur efficacité dans une situation particulière.
Pour le plancher béton, la sous-couche liège est une bonne idée. Elle sera épaisse plutôt de 15 à 20 mm. Mais il est préférable qu’elle soit encloisonnée entre deux masses lourdes [principe masse-ressort-masse, ndlr], une chape ou un Fermacell sol recouvert d’un OSB. Cette masse supérieure doit être posée « flottante » et ne pas s’appuyer contre les murs ou les parois périphériques (il faut laisser un espace ou le garnir d’une bande résiliente). On peut ensuite recouvrir le tout du revêtement de sol prévu.
Pour la cloison séparative entre la chambre et le local technique, il n’est malheureusement pas possible de préconiser une solution sans connaître le niveau sonore de la VMC et les modes de propagation du bruit, par l’air, le support, les structures... Les catalogues des fabricants d’isolants présentent de très nombreuses cloisons, dont les performances en atténuation vont de 30 à 75 dB. Le risque de choisir une solution qui ne donnera pas satisfaction ou bien au contraire d’édifier une cloison épaisse et onéreuse – et inutilement surdimensionnée – existe donc.
L’approche acoustique devrait aussi s’appliquer à réduire le bruit de la VMC à la source si cela est possible, la cloison n’étant que le geste final pour éviter la propagation des bruits.