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Par Maïlys Belliot

Publié le 26 novembre 2025

8 minutes de lecture


Dans la Drôme

Dans la Drôme, le célèbre énergéticien Olivier Sidler a conçu une maison-laboratoire nommée La Poutinière, qu’il loue à Adeline, Simon et leurs enfants. Objectif : confirmer que ses émissions de gaz à effet de serre sont inférieures au seuil permettant de limiter à 1,5°C le réchauffement climatique en 2050.

La maison ne comporte « AU-CUN » système de chauffage, prévient son concepteur. Même pas un sèche-serviette ? « Même pas », répond Olivier Sidler quand il présente son projet. Pourtant, le thermomètre a affiché en moyenne 20°C tout l’hiver 2024-2025. À plus de 70 ans, cet énergéticien connu pour avoir fondé le bureau d’études Enertech (26), spécialisé dans le bâtiment performant, et cofondé l’association de défense de la sobriété énergétique négaWatt, s’est lancé un nouveau défi. Celui de bâtir une maison neuve respectant le seuil d’émission de gaz à effet de serre (GES) compatible avec un réchauffement planétaire qui ne dépasserait pas 1,5°C en 2050(1). C’est-à-dire conçue pour consommer peu d’énergie sur l’ensemble de sa vie, de sa fabrication à son tombeau en passant par ses années d’usage, tout en produisant de l’énergie renouvelable.

«  Sans chauffage » n’est donc pas sa seule caractéristique. La maison de 106 m2 dans le joli village perché de Pont-de-Barret, dans la Drôme, est aussi très bien isolée et très étanche à l’air. Construite principalement en matériaux naturels comme la paille, le bois, la terre crue ou la chaux, elle présente un faible bilan carbone. Elle est truffée d’astuces pour économiser l’eau, l’énergie et elle produit 13 200 kWh d’électricité renouvelable grâce aux 27 panneaux solaires photovoltaïques sur son toit. Soit six fois ce qu’elle consomme. « La construction de la maison a été lancée au début de la guerre en Ukraine. L’embargo sur le pétrole et le charbon exercé sur la Russie nous a rappelé qu’il devenait urgent et vital de se passer d’énergie fossile », explique le maître d’ouvrage, justifiant le nom ironique choisi pour cette maison expérimentale, La Poutinière.

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