Roseau, performant au-délà du toit
Isolants riz, maïs, tournesol, balles de céréales Isolation Isolation extérieure Bardage et bardeaux Roseau
abonnés
Par Émilie Veyssié
Publié le 23 janvier 2024
Bien Présent dans les marais mais encore sous-utilisé, le roseau a bien plus à offrir que des toits en chaume. Bardage, cloison, isolation ou encore support d’enduit, le champ des possibles s’est élargi. Mais la filière peine à se structurer.
Au-delà de l’esthétique, les avantages du roseau sont indéniables : matériau biosourcé, disponible localement, avec un très faible bilan carbone, il est aussi zéro déchet, bon isolant thermique et phonique et offre un déphasage intéressant (12 à 15 h en panneau et 9 à 10 h en vrac(1)). Enfin, sa nature hydrophobe en fait un allié pour réguler l’hygrométrie et pour la qualité de l’air intérieur.
« C’est un matériau formidable, vante Cyril Crusson, artisan chaumier depuis 25 ans et passionné par cette fibre végétale. En France, nous sommes loin d’utiliser le roseau à son potentiel maximum. Les Allemands ou les Hollandais sont bien plus en avance que nous. » Dans l’Hexagone, la plante est surtout connue et utilisée en couverture. Les artisans chaumiers, véritables gardiens de cette technique ancestrale (certaines constructions en roseau datent de - 6 000 ans avant J. C.), regroupés dans une centaine d’entreprises, perpétuent la tradition. Avec des techniques modernisées : après la technique de la poignée, où les artisans travaillaient à la verticale, s’impose désormais la technique à la barre. Un mode de pose en continu « qui permet d’opérer toute la largeur du toit, d’œuvrer plus facilement à plusieurs et de former les jeunes », explique Cyril Crusson.
En ajoutant 30 cm de fibre de bois, la résistance thermique a atteint 12 m2.K/W.
S’abonner pour avoir accès à l’ensemble de nos articles
Abonnement numérique à partir de
44,00 €/an
Déjà abonné ? Se connecter