11 retours d'expériences pour le meilleur et pour le pire
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Par Gwendal Le Ménahèze
Publié le 18 octobre 2022
Onze chantiers se racontent au travers du regard de leurs autoconstructeurs. Quelques mois ou plusieurs années après la fin des travaux, ils nous livrent leurs meilleurs souvenirs
et leurs pires déboires.
Morgan et Laëtitia
› Le meilleur : • L'enduit terre autorise un support pas droit. Même si c'est fatigant, j'ai aimé formuler mon mélange, l'appliquer, le redresser, le laisser bosseler, lui donner la forme que je voulais. • Comme je l'ai installé, c'est moi qui ramone le poêle, même si ça doit nous exclure des conditions d'assurance. On nous pousse à toujours se soumettre à des professionnels et être assuré pour tout. On dépense une somme monstrueuse pour des choses qu'on peut faire soi-même. On va sans doute vivre un effondrement donc si on ne se réapproprie pas des savoir-faire, on n'aura aucune résilience pour affronter ce choc.
› Le pire : • Isoler le toit par l'intérieur oblige à travailler au-dessus de soi, je prenais plein de poussière et il fallait pousser fort pour encastrer les bottes de paille entre les chevrons. • L'achat rapide du terrain imposait que la conception et le dépôt de permis aillent vite pour faire partie des clauses suspensives. Cette précipitation me laisse des regrets sur l'architecture et l'implantation de la maison.
Stéphanie et Julien
› Le meilleur : • L'ossature et surtout la charpente en bois, matériau noble, agréable à travailler avec les bons outils et qui sent bon ! On est en hauteur, à l'extérieur et le plan 3D apparaît en vrai, la maison prend vie. • Concevoir et poser le réseau électrique, se projeter dans la future maison en positionnant un interrupteur ici, une prise là...
› Le pire : • Le Fermacell est lourd, il faut le poncer, passer un enduit, reponcer... • La maison hors d'eau hors d'air, la tempête Xynthia est passée, la pluie a traversé le mur ouest. C'est démoralisant et pas rassurant. Tu casses ce que tu viens de faire, tu troues le mortier intérieur pour ventiler le mur avant que la paille moisisse. On a ajouté un parapluie, puis un bardage sur les façades les plus exposées.
Tu vois grandir le chantier en même temps que toi. Il te fait même grandir. Julien et Stéphanie
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