Pour aménager leur jardin, ils s'emballent pour le local
abonnés
Par Gwendal Le Ménahèze
Publié le 26 avril 2021
Maine et Loire
Dans le Maine-et-Loire, la famille Mouillé a transformé ce jardinet tristounet en un véritable espace de vie, pour eux comme pour la faune et la flore. Agréments, cultures nourricières, aménagements, équipements et mobilier extérieurs mettent à profit des matériaux, végétaux et savoir-faire locaux.
Lorsque Michel et Evelyne achètent ces 703 m2 de terrain en 2004, ne s'y dressent qu'une maison, un cerisier, une haie de thuyas et un vieil abri de jardin. « Petit à petit, on l'a aménagé pour le rendre plus agréable et y favoriser la biodiversité », retrace Michel Mouillé. En se bardant de croûtes d'arbres brutes, l'abri se mue en atelier et poulailler. Les thuyas sont retirés et la famille plante « des végétaux locaux, comme le noisetier et un pommier patte-de-loup, dont les fruits arborent comme une griffure de loup quand ils se fendillent au mois de juin. C'est une variété locale, créée à Beaupréau », à quelques kilomètres du bourg de Roussay (49) où vivent le couple et ses trois enfants.
Pour ses plantations comme ses fabrications de mobilier ou d'équipements extérieurs, Michel ne jure que par le local. Son four à pain et pizza est autoconstruit en terre crue et chamotte (terre cuite concassée) produites à Tillières (49) et de paille fournie par des amis paysans-boulangers à 2 km de chez lui. Il a aussi créé un support de hamac mobile en douglas, « une essence de bois naturellement résistante en extérieur que l'on trouve facilement en France. Notre ancienne armature pour hamac était fixée entre l'abri à bois et le mur de clôture et quand le soleil donnait dessus, il fallait se protéger. Ce nouveau support sur roulettes peut être déplacé à l'ombre de l'albizia quand il fait chaud, ou au soleil si on veut bronzer, apprécie Michel. Il faut tester en réel pour ne pas se tromper dans l'inclinaison et la longueur des poteaux afin que le hamac soit ni trop bas ni trop tendu, et qu'on puisse monter dedans sans difficulté ».
Menuisier-ébéniste « au siècle dernier », un « ras-le-bol de l'usine » le réoriente vers le milieu social et médico-psychologique. Des ennuis de santé lui font prendre un nouveau virage et le voici animateur en éducation à l'environnement(1). Prestataire pour Horizon bocage, il est missionné avec La Varlope pour développer un atelier bois partagé. « Ça me permet de mixer le travail du bois, le social et ma sensibilité environnementale. »
S’abonner pour avoir accès à l’ensemble de nos articles
Abonnement numérique à partir de
44,00 €/an
Déjà abonné ? Se connecter