Quel traitement pour le sapin en usage extérieur ?
Publié le 22 mai 2023
Je suis à la recherche d'un produit permettant le traitement antifongique, insectifuge, hydrofuge pour les bois extérieurs (sapin). J'ai en tête Restol, mais je viens d'apprendre qu'il contient des solvants, ce que je cherche à éviter : ma fille souffre d'une MCS (hypersensibilité chimique multiple, ndlr), donc ne supporte aucun produit chimique... Où puis-je trouver ce type de produit ?
Réponse de Hervé Boivin, animateur bois construction du réseau de professionnels Abibois (Bretagne) Le sapin n’est pas naturellement durable pour un usage en extérieur soumis aux intempéries. Hors aubier (l’aubier n’est jamais durable), le sapin pourrait prétendre à une durabilité fongique en oeuvre de 10 à 50 ans en condition d’emploi 3a (« le bois est à l’extérieur, sans contact avec le sol et soumis à une humidification fréquente sur des périodes courtes de quelques jours. Le séchage des bois est complet avant une nouvelle période d’humidification… ») et sa durabilité est incertaine (< 10 ans) en conditions plus sévères. La difficulté avec le sapin est que l’aubier n’est pas distinct du duramen. En outre, son duramen n’est pas naturellement résistant aux insectes à larves xylophages, ni aux termites. Afin d’assurer une durabilité à l’extérieur, il faut lui faire subir un traitement chimique, voire thermique, afin de lui conférer une durabilité suffisante pour la classe d’emploi 3 (le badigeonnage ne suffit pas, éventuellement un trempage). Donc, pas de solution fiable facilement accessible aux particuliers. La technologie du traitement haute température (THT)(1) s’est développée ces dernières années. Intérêt : durabilité conférée intéressante permettant de valoriser des essences non naturellement durables en extérieur, stabilité dimensionnelle, changement de teinte (et parfum « bois torréfié »), mais le revers est un bois un peu plus cassant. Pour les traitements par bains d’huile chaude, je n’ai pas de vue d’ensemble, mais il me semble qu’ils se pratiquent de moins en moins (problème de poussières adhérentes entraînant une dégradation d’aspect et le développement de champignons en surface dans pas mal de références, posant là aussi un problème d’aspect…). Les produits alternatifs tels que les huiles vont avoir un effet retardateur en limitant l’imprégnation de l’eau dans le bois. Dans tous les cas, il faut réaliser l’application après usinage ou découpe. Autre solution, si vous avez le choix, utilisez une essence naturellement durable en extérieur, si possible locale, idéalement avec aubier différencié : chêne, châtaignier, robinier, douglas, pins…
Réponse de Hervé Boivin, animateur bois construction du réseau de professionnels Abibois (Bretagne) Le sapin n’est pas naturellement durable pour un usage en extérieur soumis aux intempéries. Hors aubier (l’aubier n’est jamais durable), le sapin pourrait prétendre à une durabilité fongique en oeuvre de 10 à 50 ans en condition d’emploi 3a (« le bois est à l’extérieur, sans contact avec le sol et soumis à une humidification fréquente sur des périodes courtes de quelques jours. Le séchage des bois est complet avant une nouvelle période d’humidification… ») et sa durabilité est incertaine (< 10 ans) en conditions plus sévères. La difficulté avec le sapin est que l’aubier n’est pas distinct du duramen. En outre, son duramen n’est pas naturellement résistant aux insectes à larves xylophages, ni aux termites. Afin d’assurer une durabilité à l’extérieur, il faut lui faire subir un traitement chimique, voire thermique, afin de lui conférer une durabilité suffisante pour la classe d’emploi 3 (le badigeonnage ne suffit pas, éventuellement un trempage). Donc, pas de solution fiable facilement accessible aux particuliers. La technologie du traitement haute température (THT)(1) s’est développée ces dernières années. Intérêt : durabilité conférée intéressante permettant de valoriser des essences non naturellement durables en extérieur, stabilité dimensionnelle, changement de teinte (et parfum « bois torréfié »), mais le revers est un bois un peu plus cassant. Pour les traitements par bains d’huile chaude, je n’ai pas de vue d’ensemble, mais il me semble qu’ils se pratiquent de moins en moins (problème de poussières adhérentes entraînant une dégradation d’aspect et le développement de champignons en surface dans pas mal de références, posant là aussi un problème d’aspect…). Les produits alternatifs tels que les huiles vont avoir un effet retardateur en limitant l’imprégnation de l’eau dans le bois. Dans tous les cas, il faut réaliser l’application après usinage ou découpe. Autre solution, si vous avez le choix, utilisez une essence naturellement durable en extérieur, si possible locale, idéalement avec aubier différencié : chêne, châtaignier, robinier, douglas, pins…