Quand l’ITI s’impose, gare aux liaisons dangereuses

Niveau 2

La meilleure façon d’atteindre la performance énergétique pour une maison existante est d'en rénover en une seule fois l’ensemble des postes de travaux énergétiques (isolation des murs, toit, sol, changement des huisseries pour double ou triple vitrage, ventilation, chauffage). Le mode d’isolation qui présente les meilleures performances, en résolvant notamment les risques de ponts thermiques (zone de faiblesse dans l’enveloppe qui est source de déperditions thermiques et de désordre comme les refends et planchers intermédiaires maçonnés), demeure l’isolation par l’extérieur (ITE). Pour autant, dans certains cas, cette dernière est encore compliquée, voire impossible à mettre en œuvre (lire notre dossier dans La Maison écologique n°138).

C’est le cas dans certaines zones classées, dans des secteurs urbains au plan local d’urbanisme (PLU) restrictif (pavillons des années 1970 en lotissement...) ou sur des façades en limite du domaine public, par exemple. Par ailleurs, il arrive que le report d’un ou plusieurs postes s’impose, pour des raisons financières notamment. Le cas d’une isolation par l'intérieur (ITI) des murs réalisée avant l’isolation des combles perdus en est une illustration concrète.

En plus du surplus financier possible lié aux travaux, il sera nécessaire de veiller à réduire autant que possible le risque de pathologies (humidité, moisissures par exemple) pouvant résulter du décalage entre les deux étapes afin d’assurer la performance finale. Ce pas-à-pas nous guide une étape après l'autre pour traiter l’interface entre une isolation des murs par l’intérieur réalisée en première étape avant d’isoler des combles perdus, en cas de faux-plafond.