Protection contre les ondes 4G et wifi
Publié le 22 mai 2023
Nous publions ici un « coup de gueule » reçu à la rédaction et envoyé par un expert en protection électromagnétique. Utiliser des matériaux locaux et biosourcés, c’est bien, mais aller plus loin en pensant le projet écologique dans son ensemble, c’est encore mieux...
Alain Richard, expert en maîtrise des pollutions électromagnétiques, electromagnetique.com J’ai récemment été sollicité pour assurer un accompagnement dans la réalisation d’une installation électrique minimisant les champs électromagnétiques. Cet aménagement s’inscrit dans un projet d’autoconstruction d’une maison en paille utilisant de préférence des matériaux biosourcés et s’oriente dans une volonté d’autonomie (eau, électricité, alimentation, etc.). « La déconnexion au réseau EDF va de soi, ainsi qu’au réseau téléphonique puisqu’il y a la 4G », m’a dit la personne demandeuse. Et c’est là que le bât blesse dans la logique de ce projet et que j’observe couramment dans les milieux soucieux d’un environnement sain, respectueux de la nature et de l’humanité. Cela se traduit généralement par « je construis local, j’utilise du fil ou de la gaine blindés pour mon installation électrique, je mange local et biologique, mais surtout on ne touche pas à ma wifi ni à mon smartphone ». Cette technologie magique, silencieuse, inodore et invisible décrite dans le dossier « Dans la brume électromagnétique » [LME n°107 oct./nov. 2018, ndlr] n’est pas si inoffensive. En effet, l’aspect biosourcé d’un projet se trouve mis à mal dans la fabrication des smartphones qui nécessite l’extraction et les traitements de terres rares, ressources épuisables et qui concentrent plus de 80 % des impacts environnementaux (analyse du cycle de vie d’un téléphone portable – synthèse – Ademe avril 2018). Un problème éthique apparaît aussi concernant les conditions de travail des acteurs dont les règles élémentaires ne sont pas respectées. L’aspect souvent optimisé fiscalement des concepteurs et des offreurs de services de ces appareils est aussi déconcertant. L’effort de recyclage des téléphones et smartphones, bien que louable, est très insuffisant (« Le sulfureux parcours du téléphone portable », Le Monde, oct. 2016). D’autre part, le nombre de personnes se disant électrohypersensibles est évalué autour de 5 % selon le dernier rapport de l’Anses en mars 2018. Le principe de précaution paraît nécessaire concernant l’usage des divers objets connectés. Voici quelques conseils à (re)diffuser le plus largement possible : • un smartphone ne devrait s’utiliser qu’à l’extérieur d’un bâtiment (car le téléphone émet d’autant plus que le réseau est moindre, ce qui est le cas en intérieur) ; • l’usage des technologies wifi, bluetooth ou DECT est à proscrire au profit d’un système filaire ; • toutes actions visant à développer les connexions filaires et l’implantation de la fibre optique sont à encourager. Pour conclure, le simple mot d’une amie souffrant d’électrohypersensibilité : « Moi, je vis confinée depuis cinq ans, ma vie n’a pas changé avec le Covid 19. »
Alain Richard, expert en maîtrise des pollutions électromagnétiques, electromagnetique.com J’ai récemment été sollicité pour assurer un accompagnement dans la réalisation d’une installation électrique minimisant les champs électromagnétiques. Cet aménagement s’inscrit dans un projet d’autoconstruction d’une maison en paille utilisant de préférence des matériaux biosourcés et s’oriente dans une volonté d’autonomie (eau, électricité, alimentation, etc.). « La déconnexion au réseau EDF va de soi, ainsi qu’au réseau téléphonique puisqu’il y a la 4G », m’a dit la personne demandeuse. Et c’est là que le bât blesse dans la logique de ce projet et que j’observe couramment dans les milieux soucieux d’un environnement sain, respectueux de la nature et de l’humanité. Cela se traduit généralement par « je construis local, j’utilise du fil ou de la gaine blindés pour mon installation électrique, je mange local et biologique, mais surtout on ne touche pas à ma wifi ni à mon smartphone ». Cette technologie magique, silencieuse, inodore et invisible décrite dans le dossier « Dans la brume électromagnétique » [LME n°107 oct./nov. 2018, ndlr] n’est pas si inoffensive. En effet, l’aspect biosourcé d’un projet se trouve mis à mal dans la fabrication des smartphones qui nécessite l’extraction et les traitements de terres rares, ressources épuisables et qui concentrent plus de 80 % des impacts environnementaux (analyse du cycle de vie d’un téléphone portable – synthèse – Ademe avril 2018). Un problème éthique apparaît aussi concernant les conditions de travail des acteurs dont les règles élémentaires ne sont pas respectées. L’aspect souvent optimisé fiscalement des concepteurs et des offreurs de services de ces appareils est aussi déconcertant. L’effort de recyclage des téléphones et smartphones, bien que louable, est très insuffisant (« Le sulfureux parcours du téléphone portable », Le Monde, oct. 2016). D’autre part, le nombre de personnes se disant électrohypersensibles est évalué autour de 5 % selon le dernier rapport de l’Anses en mars 2018. Le principe de précaution paraît nécessaire concernant l’usage des divers objets connectés. Voici quelques conseils à (re)diffuser le plus largement possible : • un smartphone ne devrait s’utiliser qu’à l’extérieur d’un bâtiment (car le téléphone émet d’autant plus que le réseau est moindre, ce qui est le cas en intérieur) ; • l’usage des technologies wifi, bluetooth ou DECT est à proscrire au profit d’un système filaire ; • toutes actions visant à développer les connexions filaires et l’implantation de la fibre optique sont à encourager. Pour conclure, le simple mot d’une amie souffrant d’électrohypersensibilité : « Moi, je vis confinée depuis cinq ans, ma vie n’a pas changé avec le Covid 19. »