Monter un mur en bois cordé

La technique de construction du bois cordé est très ancienne. Elle s’est répandue aux États-Unis et au Canada (où elle est nommée cordwood ou stackwall) lors des vagues de migrations d’aventuriers polonais, tchèques, norvégiens, lituaniens, etc. Dans certains pays d’Europe, il subsiste des vestiges de ces habitats paysans constitués essentiellement de rondins et de mortier. La composition du mortier a évolué au fil du temps pour passer de l’argile à la chaux, avant l’arrivée du ciment qui s’est hélas imposé partout.

Détaillée dans ce pas-à-pas, la technique est très simple, accessible à toutes les bourses et à tous les bras. Il est possible d’insérer dans le mur toutes sortes de bois : petites bûches, vielles charpentes, déchets de scierie, petits rondins, palettes, bambous, etc. Et la force physique n’est pas nécessaire pour effectuer l’assemblage du mur.

Le principe est en effet simple : les bûches sont collées entre elles avec du mortier. Un vide est ménagé au milieu du mur et rempli d’isolant si nécessaire, dans le cas d’une cabane, par exemple.

Technique à usages multiples

Le bois cordé trouve aisément sa place dans une cloison intérieure, en remplissage d’une ossature bois ou en mur de clôture. On peut juxtaposer bardage et bois cordé dans la construction d’une cabane, d’un poulailler ou d’un petit atelier. Dans sa forme classique, sa performance thermique est en revanche insuffisante pour une habitation.

En extérieur, la durabilité du mur est assurée s’il est protégé d’une part des remontées d’humidité par une fondation et un soubassement minéraux et, d’autre part, des intempéries par une couverture qui présente un débord suffisant (tuiles, zinc ou toit végétal, par exemple) pour éviter un ruissellement directe.