Mélanges terre-végétaux, le temps de la reconnaissance

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Par Christophe Tréhet

Publié le 22 juin 2023

11 minutes de lecture


Associations, chercheurs et artisans se mobilisent pour améliorer les techniques et favoriser l'utilisation des ressources locales dans les mélanges de terre fibrée. En parallèle, la reconnaissance institutionnelle de ces matériaux s'amorce.

Cobauge 2 © ESITC
© ESITC

Qu’ils soient ancestraux ou plus récents, les matériaux à base de terre et de végétaux sont appréciés pour leur longévité et leur disponibilité. Aujourd'hui utilisés pour leur performance en termes d'inertie et d'isolation, ils sont longtemps restés à l’écart des processus normatifs du bâtiment. La reconnaissance officielle de leurs performances avance pourtant. En témoigne la récente publication d’une fiche de déclaration environnementale et sanitaire (FDES) dédiée à la technique du terre-paille, qui devrait bientôt être suivie d'une fiche dédiée au torchis. De quoi faciliter l’entrée des techniques de terre crue dans la construction neuve. Ces documents explicitent les données permettant l’analyse du cycle de vie (ACV) des matériaux, rendue obligatoire par la future Réglementation environnementale RE2020, et éviteront de fait que ne soient utilisées des données par défaut souvent pénalisantes.

Déjà, en 2018, l'édition d’un guide de bonnes pratiques consacré aux techniques de construction en terre crue (torchis, bauge, terre allégée, enduits, pisé et briques) avait impulsé un virage. Financé par le ministère de la Transition écologique, cet ouvrage a été rédigé par un collectif réunissant de nombreux acteurs des techniques terre(1) pour diffuser « les pratiques et les mises en œuvre diverses, reconnues et validées par les praticiens du bâtiment », sensibiliser les professionnels aux vertus de la terre crue dans le bâtiment et stimuler la créativité en convoquant le passé pour mieux répondre aux enjeux actuels.

Craignant que la terre crue soit exclue des marchés lors de l’entrée en vigueur de la RE2020, la Direction de l’habitat, de l’urbanisme et des paysages (DHUP) a ensuite financé l’élaboration des FDES par le Cerema(2) en partenariat avec les auteurs du précédent guide.

Problème, à la différence des matériaux issus de filières industrielles, qui produisent une multitude de données sur les process de fabrication, le domaine de la terre crue, et des mélanges terre-végétaux en particulier, doit composer avec un grand nombre de variables : nature des ressources, techniques de mise en œuvre... Il se fonde par ailleurs sur une myriade d’acteurs qui n’ont ni le temps, ni les moyens de documenter leurs travaux.

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