La déconstruction en pratique(s)
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Par Gwendal Le Ménahèze
Publié le 13 octobre 2023
De l'état des lieux jusqu'au stockage, en passant par le démontage et le reconditionnement, astuces et bonnes pratiques pour déposer un bâtiment soigneusement afin de permettre le réemploi de ses constituants.
À chantier d'égale importance, la déconstruction implique à peu près sept fois plus de main d'œuvre que la démolition, moins mécanisée, estime Rotor(1). Avantage ou inconvénient ? Elle limite aussi les nuisances au voisinage (bruit, poussière, pollutions) et permet même une économie sur certains chantiers, en fournissant les ressources de futurs travaux. En habitat individuel, « si on ne réutilise pas in situ, cela revient au même prix de faire intervenir un déconstructeur pour démonter soigneusement ce qui peut être réemployé, puis un démolisseur qui s'occupe du reste, que juste un démolisseur, décrit l'architecte Lauriane Lascurain. Au lieu de payer les frais d'élimination des déchets, on paye le temps de dépose ».
Urgence et réemploi ne faisant pas bon ménage, la déconstruction doit être abordée le plus en amont possible, afin d'anticiper les aspects techniques comme logistiques. Avant même de consulter les entreprises, mais après la réalisation des diagnostics obligatoires (plomb, amiante, termites...), dressez un inventaire sur le principe du diagnostic produits, équipements, matériaux, déchets (PEMD) – ou diagnostic « ressources » –, obligatoire depuis le 1er juillet 2023 pour toute démolition ou rénovation significative de plus de 1 000 m2. Il peut être réalisé par un assistant à maîtrise d'ouvrage (AMO), architecte, maître d'œuvre, économiste, accompagnateur réemploi, une plateforme de matériaux...
Tout matériau peut être récupéré si on a le temps, la place, l'outillage, la compétence...
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