L'art et la manière d'utiliser la chaleur solaire

La guerre en Ukraine a entraîné une augmentation rapide des coûts de l’électricité, du gaz, du fioul et même des granulés de bois, ainsi qu’un risque de pénurie énergétique. La chaleur issue du soleil, toujours gratuite et sans risque de rupture d’approvisionnement, retrouve un grand intérêt. Il faut toutefois remarquer que la nouvelle méthode de calcul induite par la réglementation thermique et environnementale (RE2020), qui s’applique à la construction neuve de logements, maisons individuelles et immeubles collectifs, pour les permis de construire déposés depuis le 1^er janvier 2022, prend en compte les solutions solaires thermiques ou photovoltaïques, mais ne les avantage pas particulièrement. Un constructeur peut donc être réticent à l’idée d’installer du solaire thermique sur une maison neuve, même si ses clients en voient immédiatement le bénéfice écologique, parce que la méthode de calcul avantage plutôt le chauffe-eau thermodynamique – une pompe à chaleur consacrée à la production d’eau chaude –, par exemple.

Pourtant, installer des solutions solaires partout en France est tout à fait possible. Le gouvernement belge considère, par exemple, que la zone de Courtrai, au nord de Lille et de Roubaix, se prête parfaitement à la mise en œuvre de solutions solaires.

Quelle que soit la technologie utilisée, un chauffe-eau solaire permet, selon son dimensionnement, de couvrir 50 à 80 % des besoins d’eau chaude sanitaire annuels dans une maison, en fonction de la surface et du nombre d’habitants, et la totalité entre le printemps et le début de l’automne. Quatre technologies permettent aujourd’hui de tirer parti de l’énergie solaire, dans le neuf comme en rénovation.

En hiver, un appoint de chaleur est nécessaire et doit être installé en aval du ballon de stockage.