L’ancienne ferme saute cinq classes énergétiques
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Par Aude Richard
Publié le 18 mars 2025
Loiret
Avec l’aide d’une architecte et d’artisans locaux, Nicolas Guilliet a restauré une ancienne ferme, devenue une maison de ville. En misant sur les pierres d’origine et les matériaux biosourcés, il a sorti son habitat de la case passoire thermique.
À deux pas de la gare de Beaugency (Loiret) et des bords de Loire, la maison de Nicolas Guilliet se cache dans une petite ruelle, derrière des dépendances en pierre. Après avoir franchi le porche, une cour illuminée de soleil accueille le visiteur. Au XIXe siècle, la vie de la ferme était centrée autour de ce lieu opérationnel, ouvert sur l’étable qui abritait deux ou trois vaches, la cave et les ateliers. Très attaché à ce patrimoine familial où il a passé de merveilleux étés lors de son enfance, Nicolas a souhaité rénover cette maison et l’étable adjacente, en 2019.
Ancien professeur d’histoire, aujourd’hui proviseur adjoint de l’enseignement en milieu carcéral, il ne connaît pas l’univers du bâtiment et décide de se faire accompagner. L’architecte Sara Grégoire, de l’Atelier Taïga, à Chaingy (Loiret), lui propose de rénover la maison pour transformer cette passoire thermique, classée G par le diagnostic de performance énergétique (DPE), en un bâtiment bien plus économe, équivalent à une étiquette B aujourd'hui, une rénovation dite « performante ». Ainsi que de transformer l’étable en cuisine, tournée vers le jardin, à l’arrière de la maison. « Je considère les vieux bâtiments comme des êtres vivants, ancestraux, type baleine ou tortue. Il convient donc de les maintenir dans leur milieu naturel. Pour autant, on peut les faire évoluer en adéquation avec la vie d’aujourd’hui », souligne l’architecte.
Après un an de propositions, Nicolas et Sara sont d’accord pour revoir les plans de tout le rez-de-chaussée, pas seulement de l’extension à rénover. Malgré la façade du jardin orientée au nord, l'architecte y prévoit de grandes ouvertures. « Ce n’est pas l’idéal au niveau bioclimatique, on ne peut pas toujours faire ce que l’on veut dans les rénovations. » La distribution des pièces est revue afin de créer un lieu de vie salon-cuisine ouvert, lumineux et modulable. Nicolas habite seul, mais reçoit régulièrement ses enfants et petits-enfants. Il conçoit ce logement comme une maison de famille.
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