Kerwatt, quand l’union fait la force énergétique

438 actionnaires, 290 000 € de fonds citoyens, six centrales solaires. La SAS Kerwatt, qui a émergé en 2020 en Bretagne, revendique « un rôle actif dans la nécessaire transition énergétique des territoires ». Elle produit chaque année un peu plus de 200 MWh d’électricité et entend augmenter ces chiffres avec les trois nouveaux projets lancés pour 2024. « Nous nous concentrons sur les projets photovoltaïques, car ils sont relativement simples à développer, note Michel Monfort, bénévole cofondateur de la SAS. On compte un à deux ans et demi pour déployer une centrale solaire contre sept à dix ans pour un parc éolien ! »

Portés par la SAS pour les demandes de financements et les études techniques, les projets sont promus et accompagnés en local par les associations créatrices de Kerwatt : Trégor énergéthiques dans les Côtes-d’Armor, E-Kêr dans le sud-Finistère, Dolwatt et Étoile solaire en Ille-et-Vilaine. « On a récemment été rejoint par une cinquième : Soulaïwatt, aussi située en Ille-et-Vilaine », précise Michel Monfort. Aux réunions d’information s’ajoutent des ciné-débats ou distributions de flyers. « Les citoyens qui souscrivent peuvent flécher leur financement vers un projet précis, généralement proche de chez eux, ou donner à la SAS qui choisira vers lequel diriger l’argent, détaille-t-il. L’épargne citoyenne a permis de financer la moitié de nos projets. Le reste a été emprunté par la SAS. »