Ils vivent à bord d'une péniche, en toute sobriété

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Par Céline Queste

Publié le 22 janvier 2025

7 minutes de lecture


Rennes (35)

Florent, sa fille Léonie et leur chien Haku habitent dans une péniche prénommée Nausicaä, sur le fleuve de la Vilaine, en Bretagne. 

Inscrit sur l’avant de la coque, le nom Nausicaä fait référence à la fable écologique du réalisateur japonais Miyazaki. Une identité et un symbole qui n’ont pas été donnés par hasard. Issu d’une famille d’agriculteurs « industriels », Florent a vu de près le modèle de production intensive et a souhaité s’en éloigner. Indépendant et cogérant d’une coopérative dans le secteur du numérique à Rennes (35), il cherchait, avec son ex-conjointe, un quotidien en cohérence avec leur désir de participer à la protection de l’environnement.

Au départ, le couple souhaitait acquérir une longère dans les environs non-urbains pour la rénover et mettre en pratique leurs idées. Un projet qui s’est révélé trop coûteux pour eux et, finalement, contradictoire avec leur souhait de se déplacer à vélo et en transport public. « Nous travaillions en ville et je voulais que notre enfant à venir intègre une école bilingue Breton à Rennes, confie Florent. Avec une voiture, nous pouvions nous organiser, mais ce n’était pas ce que nous projetions. » Lors d’un week-end à Lyon, l’idée émerge.

Une péniche a l’avantage de se déplacer. Pour l’amarrage, les conditions sont définies en référence à l’article L.2122-1 du CGPPP(1) et dans la Charte pour le stationnement des bateaux à Rennes. Sur le canal Saint-Martin, ils sont très proches, à vélo, du centre de la ville et presque en pleine nature avec les prairies environnantes. Après avoir tenté de trouver une péniche d’occasion, les rencontres et conseils les amènent à en faire fabriquer une neuve en aluminium. « C’était ça ou l’acier, car le bois, très cher et bien plus fragile pour le passage des écluses, n'est plus utilisé pour la coque extérieure. Ce n’est pas un matériaux écologique, car son empreinte carbone à la fabrication est importante, mais il est durable et recyclable. Les autres péniches que nous avions vues étaient souvent trop grandes et nécessitaient des rénovations trop importantes. Notre objectif était que l’aménagement soit uniquement composé de matériaux écologiques et locaux. »

Il faudra une année entre la commande de la péniche de 70 m2 habitables et sa mise à l’eau, puis une autre pour son aménagement. Le couple y emménage en juin 2020 pour les travaux. Ayant suivi plusieurs formations auprès de l’association de restauration écologique Tiez Breiz, Florent prend les rênes du chantier. Il demande en parallèle une étude thermique au bureau d’études local Bee+ pour être guidé dans les choix techniques et de matériaux. Des rencontres heureuses, car d'après Florent, « personne n’est spécialisé en aménagement de péniche, il faut donc s’adapter et réfléchir aux contraintes de ce type d’habitat ».

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