Hourdis béton ou armature en bois pour la rénovation d'une bâtisse humide ?
Publié le 22 mai 2023
Je possède une grange en pierre granitique posée sur un sol granitique. Cette grange est semi-enterrée (environ 1,2 m sous le niveau du sol). Pour la réhabiliter, j'aimerais faire une seule grande pièce qui donnerait sur le terrain. Il y aurait donc un vide sanitaire d'environ 1 m sous mon plancher. Pour créer ce plancher j'ai deux solutions : - Faire l'armature en bois (cadre intérieur le long des murs, poutres et OSB, en simplifiant) - Passer par des hourdis béton Et c'est là que les artisans ne sont pas d'accord ! Certains me disent qu'utiliser du bois dans une grange semi-enterrée n'est pas bien car il y a trop de risque d'humidité pour le bois. Alors que d'autres me déconseillent d'utiliser des hourdis béton dans une vieille bâtisse, qui va nécessairement « bouger », mais pas les hourdis béton. Il y aurait donc un risque de fragiliser l'habitation (contrairement au hourdis bois qui bouge avec la maison). Je suis d'accord avec les deux avis, mais il va bien falloir que je choisisse ! Qu'en pensez-vous ?
Réponse de Georges Lemoine, responsable projets de l'association Tiez Breiz, Maisons et Paysages de Bretagne (www.tiez-breiz.org) En effet, ni l'une, ni l'autre de ces solutions n'est totalement satisfaisante. Dans un cas, c'est un risque de pathologies humides ; dans l'autre, un risque de pathologies structurelles. Ma préférence irait instinctivement vers un solivage bois, mais avec quelques précautions : essence adaptée (type châtaignier), ventilation forcée de la cave, protection des parois de la cave selon leur état (enduit chaux sable ou pouzzolanique). Cependant, dans le cas de remontées capillaires et d'infiltrations trop importantes et ne pouvant être résolues par d'autres moyens (drainage, enduits pouzzolaniques, gestion des eaux pluviales, etc.), il faudra en passer par des hourdis ciment malgré les risques que cela comporte. J'avoue n'adhérer à cette solution que dans le cas où il n'y a pas d'autre recours, ce qui est très rare. Par ailleurs, il y a une solution que vous n'avez pas évoquée, c'est la pose d'une dalle en béton de chaux sur un hérisson ventilé (certes très épais). Selon la configuration du chantier, ce serait peut-être la solution qui permettrait de garantir le complexe de sol le plus pérenne pour un coût raisonnable.
Réponse de Georges Lemoine, responsable projets de l'association Tiez Breiz, Maisons et Paysages de Bretagne (www.tiez-breiz.org) En effet, ni l'une, ni l'autre de ces solutions n'est totalement satisfaisante. Dans un cas, c'est un risque de pathologies humides ; dans l'autre, un risque de pathologies structurelles. Ma préférence irait instinctivement vers un solivage bois, mais avec quelques précautions : essence adaptée (type châtaignier), ventilation forcée de la cave, protection des parois de la cave selon leur état (enduit chaux sable ou pouzzolanique). Cependant, dans le cas de remontées capillaires et d'infiltrations trop importantes et ne pouvant être résolues par d'autres moyens (drainage, enduits pouzzolaniques, gestion des eaux pluviales, etc.), il faudra en passer par des hourdis ciment malgré les risques que cela comporte. J'avoue n'adhérer à cette solution que dans le cas où il n'y a pas d'autre recours, ce qui est très rare. Par ailleurs, il y a une solution que vous n'avez pas évoquée, c'est la pose d'une dalle en béton de chaux sur un hérisson ventilé (certes très épais). Selon la configuration du chantier, ce serait peut-être la solution qui permettrait de garantir le complexe de sol le plus pérenne pour un coût raisonnable.