Gérer l'humidité pour plus de confort

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Publié le 22 mai 2023


Bonjour, j’aime beaucoup votre magazine et suis très intéressé par les maisons qui se chauffent avec peu. Cependant, je trouve que vous évoquez rarement le problème de l’humidité. Vivant en Bretagne dans une maison en pierre, nous avons vu en ce mois d’octobre où les températures étaient clémentes une température à 20°C dans la maison sans chauffage, mais un fort taux d’humidité qui la rendait froide et, surtout, des taches de moisissure qui commençaient à apparaître aux murs. Certes, notre maison n’est pas isolée, mais avec une température oscillant en demi-saison entre 17 et 20°C, il est dommage de devoir chauffer pour éviter l’humidité. Et cette humidité doit venir des murs, car nous avons une VMC et le matin, il n’y a pas de buée sur les fenêtres, donc comment faire ? Et, surtout, est-ce que l’isolation arrivera à lutter contre cette humidité ambiante ? Cordialement, Thibault D.


Réponse de Camille Julien (directrice technique) et Jacques Gauthier (référent technique Grand-Ouest) de Dorémi – acteur de référence de la rénovation performante à l'origine d'un dispositif innovant associant informations sur les aides et les financements et mise en relation avec des professionnels formés au référentiel Dorémi.

La Bretagne est effectivement une des régions où le climat est le plus humide. Voici plusieurs pistes pour identifier l’origine de l’apparition de moisissures :

• Vérifier la température et le taux d’humidité de vos pièces avec un thermo-hygromètre. Le taux d’humidité normal intérieur devrait se situer entre 40 et 60 %. Si ce taux est anormalement élevé, il est possible que de la condensation apparaisse sur vos murs même à des températures clémentes. Par 20°C intérieurs et un taux d’humidité de 70 %, de la condensation se forme sur les parois intérieures lorsque les températures de surface sont de 14,4°C. C’est le cas sur des murs non isolés ou des fenêtres simple vitrage.

• S’assurer que la ventilation du logement est suffisante et assure un bon renouvellement d’air dans toutes les pièces du logement (penser notamment au détalonnage des portes de 10 à 20 mm). En rénovation énergétique complète et performante, le taux de renouvellement d’air se situe entre 0,5 et 0,6 vol/h.

• Si le taux d’humidité de vos pièces est correct et que les températures intérieures et extérieures sont élevées (17 à 20°C), la piste d’un mur humide est à creuser. Vérifier l’état du parement, de la couverture, etc. pour identifier et corriger toute source d’infiltration d’eau parasite. En présence de parements de murs fermés et imperméables (enduit ciment, par exemple), il y a également un risque important que l’humidité de vos murs ne puisse pas s’évacuer naturellement.

Si vos murs présentent un taux d’humidité trop important, il est fort possible que, même par des températures clémentes, il y ait un risque d’apparition de moisissure et de pathologie. Isoler un mur déjà humide ne peut qu’aggraver le problème. Par contre, isoler des murs sains aura un effet bénéfique, car il n’y aura plus cette sensation de parois froides et si le taux d’humidité intérieur est correct (bonne ventilation), il ne devrait plus y avoir ce phénomène de condensation et moisissure par des températures clémentes.

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