Garder les briques et gagner le confort

La rénovation, chez les Toumpsin, c’est une histoire de famille. « Enfants, nous avons toujours été dans les travaux, raconte Katheline. Nos parents se sont rencontrés sur un chantier en Ardèche lors de la rénovation d’un village dans les années 1970. L’âme des lieux, c’est quelque chose qui me parle beaucoup. » La rénovation de la maison achetée par Katheline près d’Ath en 2021 est contrainte par un crédit relais : « J’avais maximum 12 mois pour refaire toute la maison. Pendant ce temps-là, je ne payais que les intérêts du prêt : cela me permettait de payer mon loyer pour continuer à vivre là où j’habitais. »

Aidée par son frère architecte Stephen, Katheline se pose d’abord la question d’isoler la maison en briques par l’extérieur. « Mais cela signifiait demander un permis à la commune et allait prendre trois mois de plus », explique-t-elle. Outre leur calendrier contraint, les briques créent avec les autres demeures de la rue un ensemble cohérent. Avec ses 218 m² de surface de plancher, « je n’avais donc pas peur de perdre des mètres carrés en créant de gros murs », poursuit Katheline.

Pour Stephen, en tant qu’architecte, l’isolation par l’intérieur n’est pas nécessairement moins performante du point de vue du ressenti thermique et permet de bénéficier des multiples avantages des matériaux. « Quand un matériau écologique est à l’extérieur, la principale chose qu’il fait, c’est isoler. Pourtant, ces matériaux biosourcés sont souvent multifonctions : ils participent à la régulation hygrométrique du bâtiment, absorbent et restituent l’humidité. Ils impactent positivement le ressenti de la température, permettant de moins ressentir ses variations. Bref, c’est dommage de mettre ces matériaux multifonctions en extérieur⁽¹⁾. Autant les mettre à l’intérieur et conserver le caractère architectural du bâtiment. »