Ferme urbaine, semer les villes de demain

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Par Anne-Élisabeth Bertucci

Publié le 29 mars 2023

5 minutes de lecture


Marseille (13)

La ferme urbaine Capri s'ancre dans le 15e arrondissement de Marseille comme un équipement agricole de quartier. Et sur sa parcelle, l’écoconstruction fait partie de l’équation.

Et si Marseille (re)devenait une ville vivrière ? Cette proposition qualifiée d'utopique par certains fonde en partie les actions de la Cité de l'agriculture. Implantée depuis 2017 sur le vaste territoire phocéen, cette association qui compte aujourd'hui une vingtaine de salariés replace l'alimentation durable au cœur de la transformation sociale et spatiale.

Sa fondatrice Marion Schnorf raisonne de manière systémique, défendant l'idée « qu'une forme d'agriculture urbaine mobilisée à des fins de transition écologique, et en articulation avec les questions de justice sociale, peut répondre aux imposants enjeux des villes de demain ». La jeune femme rappelle d'ailleurs que Marseille était « autosuffisante en fruits et légumes dans les années 1950 », grâce à un réseau de fermes et de jardins situés principalement au nord et à l’est de la ville.

Réactiver le réseau

Installée sur un ancien terrain agricole, la ferme Capri réactive la présence de ce maillage agricole urbain. En effet, ce projet phare de la Cité de l'agriculture expérimente une activité de maraîchage sur 3 000 m2 d'une parcelle en friche depuis 70 ans. L'initiative lancée il y a presque deux ans bénéficie à la résilience du site. Elle vise aussi à faciliter l'accès à des produits frais pour les habitants du quartier, identifié comme un « désert alimentaire ».

À dimensions multiples, le projet de la ferme Capri exploite toutes les externalités positives (environnementale, sociale, pédagogique...) générées par cette activité de maraîchage. C'est un lieu support ouvert à tous les possibles. « La ferme est un équipement agricole de quartier », confirme Lucas Turbet-Delof, coordinateur de la ferme urbaine. Elle produit, sensibilise, rassemble et forme. « L'objectif ne se limite pas à la production agricole. On y fait de la vente directe auprès des riverains sur le marché des Aygalades ou à la sortie des écoles du quartier. La ferme accueille les bénévoles et les habitants le mercredi ; des ateliers pratiques, de la formation dans la semaine. Cette diversité d'activités en développement a nécessité la construction d'un lieu d'accueil », poursuit-il.

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