Faut-il s’interdire le bardage à claire-voie ?
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Par Jonas Tophoven
Publié le 16 janvier 2025
Les bardages à claire-voie n’ont pas disparu des paysages. Ils demeurent pourtant acrobatiques à mettre en œuvre.
Offre surabondante, règles de l’art maîtrisées, le bardage bois s’impose souvent en construction comme en rénovation. L’une des solutions les plus simples est le recours à des bardages en simples tasseaux en claire-voie, si possible verticaux pour empêcher la rétention d’eau. Quand les bardages sont horizontaux, il faut alors veiller à ce que l’eau ne stagne pas sur le chant horizontal des tasseaux en usant, par exemple, de chanfreins. Souvent, ce type de bardage peut être fabriqué par le constructeur en complément de l’ossature bois. Ou bien, une fois la structure de la maison posée et protégée par un pare-pluie, un autre intervenant se charge de la pose du bardage. Ainsi, Jean-Michel Martin, de LMB Martin Frères (49), prescrit encore des bardages à claire-voie en mélèze avec des profils élargis et qui ne laissent pas trop de vide entre tasseaux, avec la protection d’un bon pare-pluie.
L’architecte Mischa Witzmann explique la faveur encore rencontrée par ce type de bardage : « Le bardage à claire-voie, surtout en lames verticales avec un espacement suffisant pour bien ventiler chaque lame (minimum 1 mm), est un bon moyen pour retrouver une simplicité de fabrication et de mise en œuvre à ce produit naturel, avec une maîtrise facile, mais réfléchie, des angles et des jonctions. L’apparence du bardage étant définie par l’ensemble de ces éléments, le jeu entre essence du bois, épaisseur et traitement de surface des lames d’un côté et espacement d’un autre côté permet de varier entre plasticité et transparence du revêtement. »
En 2014, son agence a réalisé un tel bardage vertical sur une maison passive située à Marly (78). « Après 10 ans, le bardage montre très peu de traces de vieillissement. On peut ainsi remarier esthétique et intelligence constructive, au profit d’une architecture belle, fonctionnelle et durable », soutient le professionnel.
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