Extension à colombage: des pans de bois comme autrefois

Annick et Marc découvrent cette bâtisse du bocage ornais un 1er mai. Plantée parmi de majestueux poiriers en fleurs plus que centenaires. « C'était une ferme de famille construite entre 1750 et 1850. Elle appartenait à ma grand-mère, qui la tenait de sa mère, qui la tenait de sa mère... », retrace Marc, pianiste de 61 ans. La ferme était exploitée jusqu'en 1992. Puis Marc et sa femme Annick la reprennent l'année suivante. Ensuite, ils y restaurent à l'ancienne l'habitation. Notamment grâce à la technique du colombage. « On voulait rester dans le même style qu'à l'origine et garder le cachet des bâtiments. Donc on a essayé de trouver des matériaux de récupération. » Pour un chantier dans les règles de l'art, le couple s'est fait accompagner par l'association Maisons paysannes de France. 

Les ravages du ciment

Une extension avait été accolée au petit bâtiment de pierre. Celle-ci comprenait un pignon et un retour de mur en pans de bois et torchis. L'autre retour avait été maçonné avec des pierres de couleurs et de formes différentes de celles du bâtiment d'origine. Il jurait avec la façade principale. « On voulait garder l'esprit du lieu, ne pas le dénaturer, explique Marc. Quasiment rien n'avait été rajouté durant le 20e siècle. Hormis un enduit ciment appliqué dans les années 1950 pour recouvrir le torchis. On ne savait pas, à l'époque, l'impact que ça aurait... Même aujourd'hui, beaucoup ne jurent encore que par le ciment. Quand on a commencé à le piquer, on s'est rendu compte qu'il avait fait pourrir tous les bois. » Car le ciment, enduit étanche, empêche le mur de « respirer » et y emprisonne l'humidité. « On a donc démoli cette extension pour repartir sur des bases saines. » Reportage complet dans le hors-série n°9 du magazine La Maison écologique. Les Extensions écologiques : commande ici. Et pour ne plus manquer une seule de nos vidéos, abonnez-vous à notre chaîne Youtube !