Étiquette A pour la bâtisse du XIXe siècle

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Par Franck Turlan

Publié le 15 mai 2023

15 minutes de lecture


À Toulouse, Christine et Jérôme Audouin ont réussi à faire passer une bâtisse du XIXe siècle d'une étiquette énergétique F à A. La masse thermique des murs d'origine a été préservée et leur nouvelle extension est un véritable capteur solaire XXL.

Toulouse, quartier des Minimes, arrêt à la station de métro Claude-Nougaro. Dans ce quartier à l’accent encore populaire, une pincée de tuiles apparaît au-dessus du toit de la maison de Christine et Jérôme. Mais pour le prétendu rose de cette ville, il faudra repasser : un méchant enduit ciment tout gris recouvre encore la façade nord de la maison. Pas de volonté ici de « se cacher », de dissimuler le caractère exemplaire de la rénovation. Cette concession est plutôt la conséquence de la limite « administrativo-technique » posée par des règles d’urbanisme. « C’était possible d’isoler ce mur nord par l’extérieur, mais il fallait maintenir un alignement des façades, sur toute la rue ! Je ne me voyais pas convaincre tous mes nouveaux voisins, dont des immeubles en copropriété, de se lancer dans de tels travaux », s’amuse Jérôme.

Pour se rendre compte de la métamorphose de cette maison toulousaine, réalisée il y a un peu plus de 10 ans, il faut passer côté sud. Le recul d’une quinzaine de mètres depuis le fond du petit jardin permet de distinguer trois volumes : la bâtisse originelle du XIXe siècle avec un étage, faite traditionnellement de murs en brique de terre cuite et de galets récupérés en bord de Garonne et enduits, une première extension en béton créée dans les années 1950 sur une partie de la façade, et une seconde réalisée par Christine et Jérôme en 2010, qui vient la prolonger.

Cette dernière extension est composée de poteaux-poutres en douglas et d'un monomur au rez-de chaussée, puis d’une ossature bois remplie de béton de chanvre (ép. 15 cm) à l’étage. En rez-de-chaussée, elle est entièrement vitrée sur toute la largeur de la maison : véritable capteur solaire passif « géant » de 16 m². Pour la production active de chaleur, 8 m² de panneaux solaires thermiques sont couplés à un poêle bouilleur à bûche.

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