Écoconstruction : Quand elle arrive en ville
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Par Fanny Costes
Publié le 15 juillet 2024
France
Les bâtiments représentent environ 25 % des émissions de gaz à effet de serre du pays. 60 % de ces émissions, dont les consommations de ressources, sont liées à la phase de construction. En France, plusieurs villes, comme Rennes ou Bordeaux, s’attellent à réduire cette empreinte. Mais des freins subsistent.
À Bordeaux (33), le label « Bâtiment frugal », initié en 2021 par la mairie, n’ambitionne pas moins, sur le papier, que la « maîtrise de façon draconienne de toutes les consommations et de toutes les émissions polluantes, quelles qu’elles soient ». « Il y a deux choses à prendre en compte : le cycle de vie du bâtiment et sa construction. Dans une ville comme Bordeaux, on nous annonce le climat de Séville avant 2050. Si la RE2020 renforce le sujet du confort d’été, il nous semblait urgent d’aller plus loin sur ce sujet, explique Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire chargé de l’urbanisme résilient, du service public de l’habitat et de l’économie sociale et solidaire. Si on réfléchit le bâtiment uniquement à sa seule échelle, on ne mesure pas l’ensemble de ses impacts. C’est ce qui nous a conduits à travailler aussi sur les questions de végétalisation et de désimperméabilisation des sols dans les nouvelles opérations de logements ou de bureaux. »
Dans son référentiel, Bordeaux liste 42 ambitions, dont 22 sont des prérequis à l’obtention du label. Figure notamment l’obligation de maîtriser la solarisation : dans le neuf, chaque logement doit recevoir au moins deux heures de soleil le 21 décembre et les espaces extérieurs comporter des zones ensoleillées l’hiver et des zones ombragées l’été. Au menu également, des impératifs de ventilation traversante sur deux façades opposées, le recours à des matériaux réemployés, biosourcés ou géosourcés.
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