Eau chaude solaire : du thermique au photovoltaïque

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Par Aude Richard

Publié le 24 juillet 2025

6 minutes de lecture


La production d’eau chaude renouvelable est un sujet brûlant chez les professionnels du solaire. S’opposent les partisans historiques du solaire thermique et les défenseurs du photovoltaïque. 
Et le match est serré.

Avis d'expert·es

D’un côté le solaire thermique (ST) capte les rayons du soleil pour chauffer de l’eau ou un liquide caloporteur sous les capteurs. De l’autre, le panneau photovoltaïque (PV), en produisant de l’électricité pour la maison, alimente le ballon d’eau chaude. Quelle technologie choisir ?

Rendement et surface   

Celui qui remporte le match >> Solaire thermique

› Pour produire de l’eau chaude sanitaire, l’option la plus logique semble être le solaire thermique. Les capteurs produisent de la chaleur. Le rendement énergétique est performant et évolue entre 50 et 70 % selon les situations d’ensoleillement, pour des capteurs plans vitrés par exemple. Le photovoltaïque, lui, possède un rendement aux alentours de 20 %. Cela signifie qu’il faut entre 2,5 et 3 fois plus de « surface de soleil » pour chauffer 1 l d’eau froide à 60°C avec du photovoltaïque. « Sur le rendement au m2, le solaire thermique devance haut la main le photovoltaïque », note Éric Bonnat, formateur sur les deux énergies, solaires thermique et photovoltaïque, aux Ateliers verts du solaire (01). Une maison de deux ou trois personnes, avec un ballon de 200 l d’eau chaude, nécessite un capteur solaire thermique de 2 m2, tandis qu’il faut 6 à 8 m2 de photovoltaïque au minimum pour que le logement soit suffisamment alimenté en électricité, ballon d’eau chaude compris, soit quatre panneaux.

Olivier Sidler, fondateur du bureau d’études Enertech, estime plutôt les rendements en solaire thermique autour de 30 à 40 %. Il ajoute : « Le photovoltaïque permet de positionner facilement les ballons d’eau chaude au plus proche des points de puisage, comme de petits ballons sous l’évier ou sous la douche. Cela réduit les pertes et les besoins en chaleur de 30 à 50 %, et réduit donc les surfaces nécessaires de capteurs. »

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