Dossier : Pour demain construire ou rénover
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Publié le 26 janvier 2022
Désormais, le « rêve » d'un pavillon avec jardin n'apparaît plus comme un eldorado. Pire, la maison individuelle ne serait plus « soutenable » et même devenue symbole d'un « non-sens économique, écologique et social » nous menant directement « dans une impasse ». Ces mots, prononcés mi-octobre 2021, ont soulevé un tollé général. Leur autrice, la ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon, a dû se justifier, détailler, réexpliquer. Car s'attaquer au modèle de l'habitat individuel relève de la gageure. Au-delà des professionnels de la construction, c'est toute la culture du logement et de la propriété à la française qui s'est sentie taclée.
La contrainte du contexte
À l'heure où l'urgence climatique oblige à envisager une transformation globale des modes de vie, l'habitat n'est, en effet, plus épargné. À lui seul, le secteur de la construction représente près d'un quart des émissions des gaz à effet de serre en France, dont les deux tiers sont imputables au résidentiel. Dans son rapport remis en novembre, « Habiter dans une société bas carbone », The Shiftproject, association créée en 2010 pour imaginer une société libérée des énergies fossiles, rappelle que ces émissions sont « en très grande majorité le fait du chauffage et des consommations d'eau chaude sanitaire(1) ».
Construire ou rénover ? telle est la question...
Pour relever le défi climatique, la construction neuve et sa consommation énergétique sobre induite par les nouvelles réglementations telles que la RE 2020, fraîchement entrée en vigueur en ce début d'année, ne suffira pas. La rénovation du parc existant, et surtout sa rénovation énergétique, reste le défi majeur. Pour tenir les objectifs du Plan climat, rénover au moins 500 000 logements par an est annoncé comme nécessaire quand 300 000 nouveaux sortent de terre chaque année(2). Une raison suffisante pour recommander aux familles qui veulent se...
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